Claude Lelièvre ouvre les 5èmes Journées de l'innovation
Paru dans Scolaire le mercredi 27 mars 2013.
"Soyons clairs : l’innovation n’a pas besoin de la Refondation pour exister même si celle-ci peut y aider; en revanche la Refondation a besoin des innovations pour sa mise en pratique." Claude Lelièvre, historien de l’éducation Paris-V, conclut ainsi sa conférence inaugurale prononcée lors des 5é Journées de l’innovation qui ont débuté mercredi 27 mars au siège de l’Unesco à Paris.
Après un exposé historique qui a rappelé l’importance accordée par les fondateurs de la République eux-mêmes à la pédagogie, à l’instar d’un Jules Ferry lui-même présent aux conférences d’instituteurs ou d’inspecteurs d’éducation convoquées sur le sujet, il n’en a néanmoins pas caché les vicissitudes venant des institutions et des enseignants rencontrées par les tenants de l’innovation au cours d’un siècle et demi passé.
Rappelant que "l’essentiel ne se décrète pas en matière éducative", Claude Lelièvre a jugé dans le contexte actuel de la Refondation, "qui n’est qu’un cadre", qu’il était nécessaire de comprendre l’ "importance" donnée à la fois par la place renforcée de l’innovation dans le texte de loi voté à l’Assemblée que par les propos tenus par Vincent Peillon dès sa prise de fonction en faveur de la meilleure diffusion et promotion des expériences innovantes et la relance de la recherche.
Pour lui, la détermination des individus, des groupes et des réseaux va être "décisive"; il n’a d’ailleurs pas manqué l’occasion d’appeler à la fois au succès de ces Journées de l’innovation mais aussi à celui des Journées des enseignants innovants qui se tiendront en avril prochain.