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Comment accueillir les élèves exclus du collège, l'exemple de Chanteloup-les-vignes au colloque Ville et Banlieue

Paru dans Scolaire le mercredi 27 mars 2013.

La maire adjointe de Chanteloup-les-Vignes, Rolande Figuière, qui accueillait hier 26 mars le colloque organisé par l’association des maires de Ville et Banlieue, pour discuter des moyens de lutter contre décrochage scolaire, a présenté le dispositif PAJ (pôle accueil jeune), mis en place en 2005 par l’ancien maire Pierre Cardo, en partenariat avec la fondation d’Auteuil. Pour préserver le lien avec les jeunes lorsqu’ils sont exclus du collège, "le PAJ a développé quatre outils. Un accueil éducatif de 9h à 17h pendant la durée de l’exclusion met à leur disposition des éducateurs spécialisés qui leur proposent des activités éducatives, culturelles et sportives. On les aide aussi à mieux appréhender la situation qui a posé problème pour qu’ils ne soient plus sanctionnés. Deuxième outil, nous les accompagnons dans leur projet individuel, avec des objectifs, des moyens, des échéances et des évaluations. Le PAJ est aussi un lieu d’écoute. Et un dispositif de soutien à la parentalité. La convention était initialement destinée aux 10-16 ans ; elle a été étendue aux primaires pour une prévention précoce. Nous accueillons aujourd’hui certains élèves de primaire grâce à des emplois du temps aménagés." décrit Dorothée Grone, directrice du PAJ.

Alain Bentolila est également intervenu pour rappeler que l'écart des mots acquis entre les élèves de CP pouvait aller de 300 à 2500. Pour le linguiste, c’est ce "stock lexical actif" qui conditionne "la qualité de lecture", davantage que la méthode d’apprentissage de la lecture (syllabique ou globale). Pour donner du sens aux mots qu’ils déchiffrent, et ainsi prendre goût aux exercices d’apprentissage, les élèves doivent pouvoir relier les sons qu’ils prononcent aux objets désignés. Interrogé sur la scolarisation des moins de 3 ans, il prévient que ces enfants requièrent une attention spécifique et "directe" de la part de leur maitresse et de leur ATSEM, ce qui implique un taux d’encadrement d’un adulte pour 7/8 enfants, c’est-à-dire un investissement financier de la part de l’Education nationale.

D’autres dispositifs ont été présentés lors de ce colloque : les coups de pouce clé (club lecture écriture) (voir ToutEduc ici) ; le dispositif élaboré par la ville de Lomme dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires (voir ici).

Etaient présentes au coté de l'association des maires Ville et Banlieue, l’ANARE (association nationale des acteurs de la réussite éducative) et l’association Prisme.

Le site de l'association des maires Ville et Banlieue ici

Le site des coups de pouce clé ici

Le site de l'ANARE ici

Le site de Prisme ici

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