V. Peillon séduit par l'enseignement agricole
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 27 mars 2013.
"Je suis séduit par le modèle que vous portez", déclare Vincent Peillon, hier 26 mars aux élèves et aux personnels du lycée agricole de Brie-Comte-Robert (Seine et Marne). Le ministre de l'Education nationale accompagnait le ministre de l'agriculture à quelques jours de l'ouverture de la concertation que doit lancer l'enseignement agricole. 
Il ajoute : "on va gagner à s'inspirer des pratiques que l'enseignement agricole a su mettre en oeuvre", notamment pour rassembler sur un seul site des jeunesses très différentes. Se côtoient en effet dans ces établissements, des élèves qui préparent un CAP ou un bac professionnel, et ceux qui préparent un bac technologique ou un BTS.
Henriette Zoughebi, la vice-présidente de la Région Ile-de-France, évoque d'ailleurs la création d'internats "ouverts à tous les jeunes d'un territoire". Et Stéphane Le Foll considère pour sa part que "l'enseignement agricole a besoin de s'ouvrir", "d'explorer des pistes nouvelles", de créer des "passerelles" entre les formations.
Un temps de dialogue avec les élèves de ce lycée, mais aussi avec ceux du lycée voisin, Blaise-Pascal, dont deux classes, une première et une terminale S, suivent certaines options au lycée agricole, tandis que des élèves du lycée agricole prennent le chemin inverse, a donné l'occasion au ministre d'annoncer des "états généraux de la vie lycéenne". "Nous avons besoin que la jeunesse s'engage", affirme-t-il, considérant notamment que "les choses se passent mieux" dans les établissements quand les lycéens les prennent en charge, par exemple l'accueil des élèves de seconde.
Le ministre de l'Education nationale évoque aussi "des instances" qu'il va mettre en place pour l'évaluation de la réforme du lycée professionnel, mais plus globalement pour repenser l'architecture de l'enseignement, puisque notre système est comme un triangle qui reposerait sur sa pointe. Interrogé sur les personnels précaires, non enseignants, Vincent Peillon dit que la question de la prolongation des contrats se pose chaque année, mais qu'il est "optimiste [sur les possibilités de résoudre] cette affaire". Son homologue indique de même travailler sur la "déprécarisation" de ces personnels.
C'était la première fois depuis l'immédiat après-guerre que les deux ministres, agriculture et éducation nationale, se rendaient ensemble dans un lycéee. Le service de communication de l'enseignement agricole n'a pas retrouvé la date, 1945 ou 1948 vraisemblablement, d'un semblable évènement.
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