Laïcité : les préconisations de l'Institut Montaigne alors que l'Ecole est devenue "un sujet emblématique de débats"
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 25 mars 2013.
Supprimer les ELCO (enseignements des langues et culture d'origine) qui relèvent d'une "logique communautariste", ne pas transiger sur l'assiduité des élèves, par exemple au cours d'EPS, mais autoriser aux élèves qui en font la demande "les absences exceptionnelles réglementées (...) pour les principales fêtes de leur culte", ce sont trois des recommandations de l'Institut Montaigne qui, dans une note publiée ce 25 mars, veut faire "vivre la promesse laïque". S'inscrivant pour l'essentiel dans les pas de la "commission Stasi", l'institut se fonde aussi sur le travail entrepris à sa demande par Gilles Keppel dans "Banlieue de la République". Il estime notamment que "les évolutions les plus récentes de la législation semblent avoir apporté une solution à l’essentiel des questions que posait le port de signes religieux ostentatoires", mais que "les sujets de discorde semblent s’être déplacés" sur la restauration collective et les absences lors des fêtes religieuses"..
Pour préserver le moment de mixité que représente le repas, il convient d' "élaborer des menus permettant à un maximum d’élèves de déjeuner dans les cantines", mais "tout en refusant strictement tout repas confessionnel". L'institut considère de plus que "l'école est trop fermée aux parents" qui n'ont pas "suffisamment accès à la salle de classe". Or "un dialogue tout au long de l’année scolaire entre les parents d’élèves et les équipes éducatives doit permettre d’apaiser les tensions nées des incompréhensions mutuelles". Trois réunions par an devraient permettre d'impliquer les familles "dans la démarche de l’Éducation nationale et de présenter les principes de laïcité". L'exemple des "Child parent centers" de Chicago donne à penser, comme "la mallette des parents", que de telles réunions ont une réelle efficacité.
La note de l'Institut Montaigne ici.