Marie Duru-Bellat estime que la refondation ne pose pas les questions de fond
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 21 mars 2013.
La "refondation" n'en est pas une, puisque "les sujets de fonds [ont été] évacués au profit de débats certes intéressants, mais essentiellement annexes". Il aurait fallu se demander, après Ivan Illich, "pourquoi et à quoi éduquer" écrit Marie Duru Bellat (sociologue, Sciences Po) dans une "note" publiée par la fondation Nicolas Hulot.
Elle dénonce notamment "l’omission, dans tous les débats publics sur l’éducation, des dimensions de la vie et de la citoyenneté" autres que "l’insertion dans le monde économique". Elle dénonce aussi "la croyance que l’éducation se résume à l’école et que l’apprentissage s’arrête une fois sortie de l’institution".
L'universitaire pose plusieurs questions radicales, "à qui revient-il de choisir le contenu des programmes ? (...) Les tâches d’éducation (...) doivent s’ouvrir à des profils d’horizons variés. Une partie du temps scolaire pourrait être réservée à des non enseignants venus partager un savoir-faire ou une passion (..) Les diplômes ont pris une trop grande importance (...) Il importe donc également de repenser la qualification autour des attitudes, des expériences de vie et les contacts avec le monde du travail."
La fondation Hulot, ici