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Refondation : les députés votent le texte en première lecture

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le mardi 19 mars 2013.

L'Assemblée nationale a adopté, par 320 voix contre 227 et 13 abstentions, en première lecture le projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, ce 19 mars un peu avant 17h. Bien évidemment, Martine Faure avait annoncé que son groupe (SRC) voterait ce texte dont elle avait énuméré les points forts, appelant "tous les défenseurs de l'école républicaine" à le voter. Elle n'a pas été entendue par l'opposition.

Frédéric Reiss (UMP) a évoqué un "lifting idéologique" et rappelé que la loi de 2005 était venue après deux ans de débat. Sa "mesure phare" était le socle commun, "heureusement confirmé". Mais pour le reste, il a dénoncé "une loi bavarde" dont il s'est attaché à démontrer l'inutilité, puisque les postes auraient pu être votés en loi de finances, que les IUFM auraient pu être "réveillés" sans loi, que les modifications de rythmes scolaires se font par décret. Quant au Conseil national des programmes, il avait été supprimé par la loi Fillon car il était "devenu le lieu de tous les lobbyistes des disciplines". Il ajoute que le ministre n'a défendu que "mollement" les RASED, et il dénonce l'abolition de la loi Cherpion (sur un pré-apprentissage à 14 ans), comme l'absence de travail sur le statut des enseignants, notamment des directeurs d'école. Il voit l'Ecole comme "un sanctuaire ouvert sur la cité".

De même le groupe UDI, par la voix de Rudy Salles, avait annoncé qu'il voterait contre. Il était pourtant prêt, affirme-t-il, à jouer le jeu de l'unité nationale, mais le groupe a été déçu par le débat et il dénonce un texte qui ne promeut pas "la pédagogie qui sauve", mais "la démagogie qui coûte", un "Etat qui dépense mais pas un Etat qui pense". Pour lui, "ce n'est pas uniquement de la faute de l'ancienne majorité" si les résultats aux tests internationaux se dégradent, la responsabilité en incombe à "l'ensemble de celles et de ceux qui ont assumé la responsabilité [de l'école] au cours des 30 dernières années".

Barbara Pompili expliquait en revanche que le groupe écologiste voterait ce texte, mais elle estime qu' "il faut aller beaucoup, beaucoup plus loin". Elle attend que ses collègues sénateurs amendent le projet de loi, notamment pour que se développent "partout" des PEDT (projets éducatifs territoriaux).

Le groupe RRDP vote également ce texte. Olivier Falorni avait notamment déclaré que ce projet ne promet pas "du sang et des larmes" mais "du sens et des armes", ainsi que des "armes d'instruction massive".

François Asensi (GDR) avait annoncé que son groupe s'abstiendrait : ce projet de loi "ne va pas au bout". Le député regrette notamment le maintien du socle, et demande que les conseils nationaux [des programmes et de l'évaluation] qui seront mis en place associent les parents et les enseignants. Il annonce que son groupe va "continuer à travailler", donc demander au Sénat des amendements au texte, et il invite le ministre à "franchir tous les obstacles" d'ici au vote définitif.

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