Vincent Peillon en appelle à la tradition.. et à la rupture
Paru dans Scolaire le lundi 11 mars 2013.
L'Allemagne a réagi après "le choc PISA" : "C'est ce que nous devons faire, ce que nous allons faire", déclare Vincent Peillon qui présente le projet de loi d'orientation et de programmation de l'Ecole de la République devant un hémicycle dégarni, une soixantaine de députés à Gauche, une douzaine à Droite. Le ministre de l'Education nationale situe cette refondation dans un contexte de crise, et de "difficultés qui ne sont pas seulement conjoncturelles" : "La France vit une crise de l'avenir", marquée par le "pessimisme collectif", une "crise de son identité", l' "inquiétude sur son destin".
Il ajoute que "la République a toujours confié à l'école la tâche essentielle de pérenniser son modèle démocratique et social" et situe donc son action dans "notre tradition". Il cite la loi Jospin et la loi Fillon, évoque "une inspiration qui se poursuit", ajoute que "les difficultés ne datent pas de ces dernières années", et énumère des points positifs de l'action de ces prédécesseurs de Droite, qu'il s'agisse de la lutte contre le décrochage, de l'enseignement des langues étrangères, des EMS (équipes mobiles de sécurité), le socle commun , et il en appelle à "dépasser des postures partisanes".
Mais en même temps, il souligne que la Droite a supprimé 80 000 emplois, la formation des enseignants, amoindri la scolarisation des moins de 3 ans, mis en difficulté les RASED... et suscite l'indignation des députés de l'opposition.