Rythmes scolaires : le 4è débat parisien bouge des lignes mais pas le paysage
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 26 février 2013.
"Je ne désespérerai pas de vous convaincre dans un chemin auquel Paris croit", c’est par ses ultimes mots de Bertrand Delanoë que s’est conclue la quatrième et dernière réunion d’information de la Ville de Paris sur la réforme des rythmes ce lundi à la halle Carpentier dans le treizième arrondissement.
Si à nouveau la forte présence d’enseignants et d’animateurs mais aussi de parents d’élèves venus nombreux, et avec leurs convictions, n’a pu éviter des moments vifs ou des remous divers, le débat a toutefois repris, le plus souvent sous la forme des communications des divers représentants syndicaux et des réponses qu’y apportaient le maire et aussi Colombe Rossel, adjointe chargée de l’éducation.
Si l’on a pas pour autant assisté à un rapprochement des positions, Jean-Pierre Dubec, secrétaire UNSA des animateurs a cependant déclaré, après rappel de la récente grève des centres de loisirs, que les propositions du maire (déprécarisation de 250 postes de catégorie B pour les directeurs des centres et compétence à la gestion du périscolaire, dès à présent) "allaient dans le bon sens", de même il a considéré favorablement l’arrivée de 450 personnes contractuelles en cas de mise en route de la réforme.
Pour les enseignants, "dans une unité sans faille pour le report de la réforme" selon Jérôme Lambert du SNUIPP-FSU, "le compte n’y est toutefois toujours pas". C'est ce que dit aussi une enseignante de maternelle du 11e : "la question des rythmes ce n’est pas prioritaire, ce n’est pas le problème. 2008 ce n’est pas seulement la demi-journée mais les deux heures en moins en remplacement desquelles étaient prévus les Rased ! la question est donc : comment c’est fait."
A l’issue de cette réunion, l’expectative reste grande quant à la décision qui sera prise fin mars par le maire de Paris. Même s’il distille des assurances sur un meilleur taux d’encadrement des cantines ou sur des postes supplémentaires pour les PVP (professeurs de la Ville de Paris), l’hostilité de l'intersyndicale a été exacerbée par la déclaration de soutien des professionnels du tourisme au zonage des vacances d'été...