Les mots d'ordre de grève n'ont pas fait le plein : environ 40 % dans le 1er degré et 20 à 25 % dans les lycées professionnels.
Paru dans Scolaire le mardi 12 février 2013.
Un tiers (36 %) des enseignants du premier degré et 2,4 % des enseignants du second degré sont grévistes ce 12 février, indique le ministère de l’éducation nationale. Ces chiffres correspondent aux académies métropolitaines. En ce qui concerne le premier degré, plusieurs syndicats appelaient à la grève, notamment le SNUIPP-FSU et le SNUDI-FO, mais sur des plateformes revendicatives différentes. Le SNUIPP indique pour sa part un taux de 58 % dans le premier degré.
Le système administratif de collecte de l'information implique une marge d'erreur importante, qui peut aller jusqu'à 20 % pour le premier degré, puisqu'il dépend de la capacité des inspecteurs de circonscription à joindre les écoles, dont beaucoup sont fermées, ou dont les personnels non grévistes sont débordés et peinent à répondre au téléphone. De même le système syndical de collecte est faussé par l'extrapolotion de données recueillies auprès de militants qui ont en général su mobiliser leur environnement proche.
En ce qui concerne le second degré, les évaluations sont faites en comparant le nombre des enseignants grévistes à la première heure au nombre total des enseignants d'un établissement, y compris ceux qui n'ont pas cours à cette heure là, et qui sont donc de facto considérés comme non-grévistes. Il faut donc majorer le taux officiel d'environ 60% ! D'autre part, ce chiffre ne distingue pas les collèges, les lycées d'enseignement général ou technologiques, et les lycées professionnels. Or les syndicats qui appelaient à la grève, FO et CGT notamment, sont majoritaires dans les lycées professionnels et les mots d'ordre concernaient essentiellement cette voie, même si FO, la FAEN et le SNALC appelaient aussi à la grève dans les autres établissements. Le ministère refuse de communiquer ses estimations par catégories d'établissements. Si la quasi totalité des 3 à 4 % de grévistes du second degré étaient dans les lycées professionnels, il faudrait multiplier par 7 environ ce chiffre. Nous aurions donc quelque 25 % d'enseignants grévistes dans LP.