E. Borne : autorité et dialogue (passation de pouvoirs)
Paru dans Scolaire le mardi 24 décembre 2024.
Mots clés : Genetet, Borne, passation de pouvoirs
Elisabeth Borne a prévenu d'emblée, elle n'allait pas donner les axes de son action lors du traditionnel discours de la passation de pouvoirs, laissant entendre qu'elle ne s'était pas préparée à occuper cette fonction. Anne Genetet avant elle avait décrit une école "malade", notamment du fait des inégalités, et elle avait insisté sur "l'urgence" d'agir en faveur de "l'autorité statutaire" des enseignants : "En République, on ne conteste pas l'autorité de notre école", déclare-t-elle après avoir dit que "la réussite, ça se mérite".
L'ancienne Première ministre semble être sur la même longueur d'ondes quand elle veut mettre "un coup d'arrêt" à la "montée des incivilités" et aux "atteintes à la laïcité". Comme la ministre sortante, elle sera attentive au "bien-être" des élèves et elle s'inquiète de leur santé, notamment de leur santé mentale. Elle constate que, "malgré" tout ce qui a été fait depuis plusieurs années, "les résultats ne sont pas au rendez-vous", "nous devons faire mieux" pour "élever le niveau" et "lutter contre le déterminisme social". Elle annonce un "dialogue social attentif" pour arriver au moins à "un diagnostic partagé".
Elisabeth Borne est consciente de la situation politique, elle est la 6ème ministre de l'Education nationale en deux ans et demi, dans "un contexte particulier et grave".

