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Quand les lycéens dénoncent la pression scolaire (France Culture)

Paru dans Scolaire le vendredi 20 décembre 2024.
Mots clés : Parcoursup, blocus, répression

"L’école tue", "la pression scolaire, personne la tolère". Ces slogans, ce sont ceux criés par des lycéens parisiens lors de blocus organisés ce mois ci. A la suite d’un suicide d’un de leur camarade le mois précédent, les élèves ont décidé d’agir et de faire entendre leur colère face à un système qui les pressure.

Dans l’épisode du 20 décembre de l’émission de France Culture "Les Pieds sur terre", intitulé "Lycées : la pression et la colère", la journaliste tend son micro à ces jeunes qui sont à bout. "Je suis en pleine dépression en grande partie à cause de la pression scolaire", dit une jeune fille, pour qui le retour au lycée, après un mois de déscolarisation, est rude. "On est destinés à travailler comme des machines", dénonce un de ses camarades.

Dans les prestigieux lycées parisiens, la course se joue sur tous les plans, Parcoursup amène les élèves à cumuler les activités extrascolaires pour avoir le meilleur dossier possible. Malia, 17 ans, élève au lycée Charlemagne témoigne : "Les profs disent qu’on est l’élite de la nation, que nous sommes les meilleurs élèves de Paris, de France même, qu’on doit aller dans les grandes écoles, qu’on ne peut pas se permettre de relâcher le niveau". Conséquence : une charge de travail énorme qui engendre stress et angoisse. "Ce rapport à l’école n’est pas bon", confie Malia pour qui Parcoursup alimente cette spirale. "C’est l’outil et l’élément pour maintenir la pression tout au long de l’année."

Suite au décès du lycéen, les mobilisations s’organisent. Et les répressions policières suivent. Alors que des élèves bloquaient leur lycée, "les keufs ont dégainé les bombes lacrymogènes direct sur nous. On est plusieurs à s’en être pris dans le visage découvert", raconte l’une d’entre eux. "Ils ont gazé vraiment véner", ajoute un autre. Conséquences de l’expression de leur colère, sévèrement réprimée : de nombreux blessés et des gardes à vue. De retour au lycée après les manifestations, ce qui a le plus heurté Malia est l’indifférence des enseignants. "Qu’on se fasse tabasser, ça ne les a pas choqués, c’était violent à réaliser."

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