Le CICUR constate l'échec de la "politique des savoirs" et de l'accent mis sur les "fondamentaux"
Paru dans Scolaire le mardi 10 décembre 2024.
Mots clés : CICUR, fondamentaux, choc des savoirs,
Le CICUR nous invite à censurer "la politique des savoirs" et l'accent mis sur les "fondamentaux", mathématiques et français. Nos élèves ont "le plus grand nombre d’heures d’enseignement des mathématiques en Europe" et "leurs résultats les placent au dernier rang sur le continent", mais quels enseignements le ministère tire-t-il de la publication des résultats de l’enquête TIMMS ? Le "Collectif d’interpellation du curriculum" dénonce son "obstination à poursuivre dans la même voie, bien que tout indique qu’elle ne fait qu’aggraver la situation".
Le CICUR estime que le "choc des savoirs" est "une contre-réforme" du fait de son caractère ségrégatif : "La priorité accordée aux prétendus savoirs fondamentaux pour séparer les élèves dès la 6e, le retour au redoublement pour sanctionner l’échec au lieu de le prévenir, la transformation du brevet en barrière à l’accès aux lycées, la tentative d’instaurer l’uniforme, vont dans le même sens : sous des dehors d’uniformité, organiser la séparation entre les élèves en multipliant les obstacles à l’accès à une véritable culture commune (...). On prive celles et ceux à qui la culture de l'École n’est pas transmise par leur milieu de l'accès à celle-ci qui, quoi qu'on puisse en penser, ne se limite pas à ces matières."
Mais il estime aussi que les enquêtes internationales comme TIMMS ou PISA "promeuvent une conception concurrentielle de l’éducation". Au lieu de s'interroger sur leur signification, "on met en avant la nécessité de mieux former les enseignants qui seraient sans doute les premiers responsables de ces résultats".
Le site du CICUR ici
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