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Choc des savoirs et groupes : une réforme très inégalement appliquée (SNES)

Paru dans Scolaire le jeudi 21 novembre 2024.
Mots clés : Choc des savoirs, groupes, SNES

La moitié des collèges ont mis en place des "groupes de niveau" ou ont combiné "groupes de niveau" et "groupes hétérogènes", dans un tiers des collèges, tous les groupes sont hétérogènes, 9 % des collèges n'ont pas mis en place de groupes et 7% ont mis en place "autre chose", ils ont appliqué la réforme uniquement en 6ème ou uniquement en 5ème, ils ont dédoublé une ou deux heures par semaine, organisé une forme de "plus de maîtres que de classes"... C'est ce qui ressort d'une enquête lancée par le SNES sur la mise en oeuvre des groupes dans le cadre du "Choc des savoirs", enquête que le syndicat FSU des enseignements de second degré a publié mardi 19 novembre.

L'organisation syndicale en conclut qu' "il n’y a que 26% des collèges représentés qui appliquent à la lettre les textes réglementaires (...) avec des regroupements interclasses de niveau (ou de besoins) homogène et parmi ceux-ci la composition des groupes serait variable en cours d’année dans seulement 54%". Le SNES indique que dans ces établissements, la mise en place des groupes "s’est effectuée contre l’avis des équipes enseignantes dans 35% des cas".

En ce qui concerne l'harmonisation des progressions pédagogiques, elle "s’est imposée" dans bon nombre d'établissements, y compris "des collèges ayant conservé un fonctionnement par classes". Le SNES s'en étonne et s'interroge : "s’agit-il d’un vague ordre de chapitres à suivre ou bien d’une progression 'synchrone' à la séance près ?"

Autre donnée de cette enquête, "plus l’application de la réforme se rapproche des textes règlementaires, plus le nombre de répondant·es pointant une dégradation des emplois du temps des professeur.es est important : entre 66 et 76%. Pour l’emploi du temps des élèves, c’est respectivement de 47 à 51% (...). Quand la réforme est appliquée au sens strict, 68 % des personnels déclarent qu’elle induit une surcharge de travail."

A noter encore que des élèves "relevant de l’École inclusive" sont systématiquement inclus dans le groupe "en difficulté" dans 37% des collèges appliquant les regroupements de niveau homogène.

Autres conséquences de la mise en place des groupes, faute de moyens, ce sont des heures d'aide personnalisée en français ou mathématiques qui ont été supprimées, des dédoublements ou des options, y compris l'option latin. Toujours selon cette enquête, "le soutien 'jusqu’à 2h' pour les élèves en difficulté, prévu dans l’arrêté d’organisation des enseignements du collège, est mis en place dans 17 % des collèges".

L'enquête révèle également que l'organisation des emplois du temps "en barrettes" permet de "répartir les élèves d’un·e professeur·e de mathématiques ou français absent·e dans les autres regroupements du même niveau", et l'organisation syndicale dénonce à cet égard l'attitude de certains personnels de direction.

Le site du SNES ici

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