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Formation des enseignants : la MLF et l'Université de Ben-Guerir travaillent à une définition commune de leurs besoins au Maroc et en Afrique

Paru dans Scolaire le mercredi 13 novembre 2024.

Le réseau OSUI, partenaire de la MLF (mission laïque française) au Maroc a signé une convention-cadre de partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (ou UM6P) "pour renforcer la formation des enseignants au Maroc et en Afrique".

Interrogé par ToutEduc, le directeur général de la MLF, Jean-Marc Merriaux, précise que l'OSUI en partenariat avec l’Université Mohamed VI Polytechnique a ouvert une école primaire d’application à Ben-Guerir (une ville verte "qui ambitionne de devenir un hub mondial et continental de recherche et de formation", selon wikipedia), pour expérimenter "des solutions innovantes, en phase avec les défis contemporains du secteur éducatif" du pays et du continent. Le Maroc doit aussi développer la formation de ses enseignants, formation initiale et formation continue et l’UM6P souhaite se positionner comme un des acteurs pour accompagner ce besoin en formation.

Jean-Marc Merriaux : Les établissements de l'OSUI sont confrontés à la même difficulté, recruter, constituer un vivier, mettre en place des formations diplômantes, puis assurer une formation continue, nous avons constaté que nous avions des préoccupations communes et que nous pourrions travailler à la création d'une maquette de formation qui réponde aux besoins de nos établissements, mais aussi d'autres pays du continent.

ToutEduc : Vous parlez du Maroc et de l'Afrique.

Jean-Marc Merriaux : Oui, le Maroc est la porte d'entrée sur l'ensemble du continent, au moins des pays francophones. Nous avons d'ailleurs d'autres points d'ancrage en Afrique subsaharienne, au lycée Jean Mermoz à Abidjan où nous avons un "Centre de développement professionnel" dédié aux métiers de l'éducation (voir TE ici ), en Ethiopie au lycée Guebre-Mariam d'Addis-Abeba, au Gabon...

ToutEduc : Qu'attendez-vous de la coopération avec l'UM6P ?

Jean-Marc Merriaux : A Abidjan et à Rabat, nous avons créé des "Centres de développement professionnel", centrés sur la formation continue de nos personnels. Nous avons voulu faire évoluer ces dispositifs de formation en construisant avec l'Université Mohammed VI un modèle pour la formation initiale des enseignants qui soit duplicable au moins dans l'ensemble des pays africains francophones, ce qui suppose que nous définissions un socle de base, que nous co-construisions une définition commune du métier d'enseignant.

ToutEduc : En France, nous avons déjà un référentiel qui liste les compétences nécessaires pour l'exercice de cette profession...

Jean-Marc Merriaux : Oui, mais nous devons partir de la demande des pays dans lesquels nous sommes implantés, qui sont confrontés à l'enjeu de la massification, donc de la mobilité des enseignants, pour qu'ils soient là où sont les besoins, ce qui suppose de renforcer leur capacité à s'adapter, à passer d'un contexte à un autre, d'un pays à un autre, donc définir les caractéristiques sinon universelles, du moins internationales, de leur formation initiale et continue... Les travaux théoriques existent, la littérature sur le sujet est abondante et nous ne partons pas de rien. L'UNESCO notamment a défini un référentiel universel. La question que nous devons résoudre est celle du déploiement. Notre approche est très concrète, très pragmatique.

Il s'agit donc, précise le communiqué de presse, de mettre en place "un système de certification et de validation des acquis professionnels", de promouvoir la recherche et l’innovation en sciences de l’éducation "en s’appuyant sur les expériences internationales réussies et sur les leviers du digital et de l’intelligence artificielle", de mettre en place des "mécanismes innovants pour la levée des fonds et le financement des projets communs", de mutualiser l’expertise en ingénierie de formation, de développer des partenariats avec des universités et instituts de renom afin de "faire bénéficier les enseignants marocains et africains des avancées les plus récentes en matière de sciences de l’éducation".

L'Université Mohammed VI Polytechnique se définit comme une université "d'avant-garde", "orientée vers la formation et la recherche", "dédiée au développement de solutions innovantes"répondant aux défis spécifiques de l'Afrique, mais aussi aux enjeux mondiaux. La MLF, implantée au Maroc sous le sigle OSUI (Office scolaire et universitaire international) a développé une pédagogie de la rencontre entre deux cultures, renforcée par l’apprentissage de trois langues dans 108 établissements et dans 33 pays.


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