Scolaire » Actualité

Suppression de postes d'enseignants injustifiée et hausse insuffisante du nombre des AESH (syndicats et association)

Paru dans Scolaire le lundi 14 octobre 2024.

Pour justifier la suppression de 4 035 postes d’enseignants, inscrite dans le PLF 2025, le gouvernement s’est appuyé sur la démographie, prévoyant une baisse importante du nombre d’élèves à la rentrée 2025. Mais pour des organisations syndicales et associatives, ce raisonnement ne tient pas. "[Cet] argument apparaît comme une contre-vérité, voire une provocation, quand on constate déjà la pénurie de professeurs et les difficultés de remplacement", s’inquiète la Société des agrégés dans un communiqué. Pointant aussi l’absence de revalorisation salariale, pourtant nécessaire à l’attractivité du métier, l’association souligne que "le gouvernement ne profite même pas de la baisse des effectifs pour améliorer un peu le taux d’encadrement".

Face à des classes "surchargées" ou "sans professeur", "des élèves sans AESH" et des sous-effectifs de personnels, la première revendication de la FNEC FP-FO, dans un communiqué du 2 octobre, concerne les postes : "annulation de toutes les suppressions de postes, création des postes statutaires nécessaires, mise en place immédiate du plan de titularisation pour tous les contractuels qui le souhaitent."

Si le PLF 2025 prévoit par ailleurs d’augmenter le nombre de postes d’AESH (+ 2000 ETP), cette hausse est loin d’être suffisante pour des syndicats qui considèrent que le métier souffre d’un manque criant de reconnaissance. Le SNE (syndicat national de l’école) pointe le "mal être" subi par ces personnels qui devraient recevoir "une formation et un salaire dignes" et pour lesquels "un système de remplacement" devrait être mis en place.

Derrière la communication des ministères "sur le renforcement de l’accompagnement à l’humain et la mise à disposition d’un.e AESH à chaque élève qui en a besoin, c’est à une toute autre réalité que sont confrontés les personnels et les familles", dénonce la FSU. La fédération syndicale cible notamment une mesure, contradictoire à la volonté d’amélioration du temps de travail des AESH, "déjà parmi les agents les plus précaires de l’Éducation" : "La possibilité de bénéficier d’un avenant à leur contrat pour accompagner les élèves sur le temps de la pause méridienne." "La FSU rappelle que l’heure d’accompagnement sur le temps méridien doit être inscrite sur l’emploi du temps de l’AESH et payée en conséquence." Les exigences de la fédération pour les AESH : la création d’un corps de catégorie B, un temps plein pour 24h d’accompagnement hebdomadaire, la fin des PIAL et des PAS (…) et un salaire minimum de 1 850€.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →