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Les difficultés face à l’écrit sont liées au pays de scolarisation (ONPV)

Paru dans Scolaire le mercredi 09 octobre 2024.
Mots clés : QPV ; illettrisme; ANLCI

Le pays de scolarisation est un des facteurs expliquant les différences de difficultés face à l’écrit, montre une étude menée par l’ONPV (Observatoire national de la politique de la ville). L’étude dresse le constat que les difficultés dans les domaines fondamentaux de l’écrit (lecture, compréhension, production écrite) sont plus élevées dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Cela prend une forme préoccupante pour 28% d’entre elles, contre 8% sur l’ensemble du territoire.

Concernant l’illettrisme (la non maîtrise des domaines fondamentaux de l’écrit après avoir débuté une scolarité en France), "à profil sociodémographique comparable, il est plus fréquent parmi les habitants des QPV". Le taux d’illettrisme en 2023 était d’environ 13% pour les résidents en QPV, alors qu’il était de 3,5% pour les habitants hors QPV.

Ces disparités s’expliquent "en partie par le fait que certains quartiers prioritaires peuvent être le lieu de résidence d’étrangers primo-arrivants en France". Avoir suivi l’ensemble de sa scolarité en France est en effet "un gage d’une plus grande réussite aux exercices". Parmi les résidents en QPV, 57% des personnes ayant été scolarisées à l’étranger se trouvent en situation préoccupante dans l’un des domaines fondamentaux de l’écrit, contre 13% pour ceux ayant débuté leur scolarité en France.

Outre le pays de scolarisation, le pays de naissance, l’âge, le sexe, le niveau de diplôme, la situation sur le marché de l’emploi sont "des éléments ayant une incidence plus ou moins importante sur les difficultés face aux exercices rencontrées". Cependant, à profil comparable, il ressort de l’enquête que les difficultés sont plus marquées pour les résidents en QPV.

Des écarts entre les âges

Considérant le critère de l’âge, ce sont les jeunes qui rencontrent le moins de difficultés de manière générale dans les domaines fondamentaux de l’écrit. Toutefois, des différences sont manifestes en fonction du lieu d’habitation. "Chez les 18-24 ans, la part de personnes en situation préoccupante est de 5 % en France alors qu’elle est 3 fois plus élevée chez les habitants des QPV (15 %)." Mais c’est au sein même des QPV que les écarts en fonction de la tranche d’âge sont les plus importants : "En compréhension écrite, la part des 55-64 ans en situation préoccupante est 3 fois plus élevée que la part des 18-24 ans dans le même cas. Chez les habitants hors QPV, elle l’est 2,5 fois plus."

 Actions sur le terrain

Dans le but d’agir face à ces situations et de les mesurer, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) a été créée en 2000. De plus, "dans le cadre de la politique de la ville, l’illettrisme a fait l’objet de recommandations du Conseil national des Villes et sur le terrain les 'centres de ressources de la mpolitique de la Ville' mènent des actions au sein des QPV".

Sur les travaux : ici.

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