Scolaire » Actualité

TDAH : la Haute autorité de santé appelle à “former plus de professionnels“ pour faciliter l'accès aux soins des enfants et des adolescents

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 27 septembre 2024.

Les professionnels prenant en charge les enfants et les adolescents présentant un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) “sont encore peu nombreux et répartis inégalement sur le territoire“, estime la Haute autorité de santé (HAS) dans un communiqué de presse, ce qui entraînerait “un allongement du délai de diagnostic et d’intervention“.

Or aujourd'hui “seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfant peuvent poser un diagnostic et sont autorisés à initier un traitement médicamenteux“, c'est pourquoi la HAS appelle les pouvoirs publics “à étendre ces compétences à d’autres médecins (notamment les généralistes)“ qui seraient dès lors amenés à suivre “une formation structurée et diplômante, en lien avec les Collèges nationaux professionnels concernés.“

C'est à la suite d'une saisine de la délégation interministérielle aux troubles du neurodéveloppement (TND) et de l’association de patients HyperSupers-TDAH France que la HAS a décidé de publier une série de recommandations, notamment pour améliorer à diagnostiquer une personne avec TDAH.

En effet, alors que 5 % des enfants et des adolescents seraient concernés par un TDAH, le diagnostic est “complexe“ car il se pose “en présence de symptômes d'inattention, accompagnés ou non d’hyperactivité et d’impulsivité, qui varient d’une personne à l’autre, durent dans le temps et entrainent un retentissement délétère sur le plan scolaire, social et familial“ explique l'autorité publique indépendante. La Haute autorité précise qu'il repose “sur un entretien avec l’enfant et ses parents“ afin d’évaluer son développement“ dans toutes ses dimensions (neurologique, psychomotrice, affective, etc.), et qu'ensuite un entretien spécifique est conduit avec l’enfant, “axé sur sa perception et sa manière de surmonter les difficultés“. Ce diagnostic comprend également un examen clinique et un recueil d’informations auprès de l’entourage de l’enfant (familial, scolaire, périscolaire, etc.).

En matière d'accompagnement, “des interventions non médicamenteuses sont recommandées en première intention, telles que la psychoéducation qui consiste à apporter une information structurée sur le TDAH afin d’aider l’enfant et ses parents à comprendre le trouble et gérer son impact ou l’accompagnement scolaire avec des conseils pour la mise en place d’aménagements spécifiques“, un traitement médicamenteux pouvant être prescrit en complément “si besoin et selon la gravité du trouble“. La HAS précise que les temps d’échange avec l’enfant et ses parents “sont essentiels pour construire avec eux le choix des interventions thérapeutiques, et favoriser ainsi leur adhésion au projet thérapeutique.“

A noter que la Haute autorité de santé propose également de “développer l’accès aux téléconsultations assistées durant lesquelles un professionnel de santé ou un psychologue de proximité est présent aux côtés de l’enfant et de sa famille afin d’assister le médecin spécialisé à distance“.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →