SUD éducation prévoit une rentrée "sous tension"
Paru dans Scolaire le jeudi 22 août 2024.
SUD éducation annonce "une rentrée sous tension". La fédération syndicale estime que "l’école est à un point de bascule". Dans les collèges, les personnels "s’emploient à appliquer le moins possible” l’injonction à constituer des groupes et "dans les écoles, les personnels se préparent à refuser de faire passer les évaluations nationales".
Pour SUD, "la politique des savoirs fondamentaux témoigne d’une vision étriquée des apprentissages" tandis que "l’éducation prioritaire subit de plein fouet les effets des réformes Blanquer-Attal et du manque de moyens (...). Les classements en éducation prioritaire doivent être revus afin de répondre aux inégalités sociales et néocoloniales pour le cas des départements hors de France hexagonale que subissent les élèves des territoires les plus défavorisés."
S'agissant des élèves en situation de handicap, SUD estime que le ministère "refuse d’accorder sa politique salariale à l’objectif d’inclusion". L'organisation syndicale ajoute que, "malgré l’urgence, la mise en place d’une véritable politique de lutte contre le racisme demeure un des grands manquements de l’Éducation nationale", laquelle ne parvient pas non plus "à dispenser les 3 séances annuelles obligatoires d’éducation à la sexualité". Elle constate que "la réforme de la formation initiale a été abandonnée", que "la politique de revalorisation Socle s’est révélée très insuffisante" et que "les conditions de travail ont continué de se dégrader".
La fédération mène par ailleurs "une campagne offensive pour alerter sur les dangers de l’amiante et contraindre l’Éducation nationale à assumer ses obligations de protection de la santé et de la sécurité des personnels et des élèves" et elle consière qu'il "y a urgence à mettre sur la table le sujet du financement de l’enseignement privé à l’occasion des débats sur le budget 2025".