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Outre-mer : une proposition de loi pour renforcer l'apprentissage des langues autochtones et des créoles

Paru dans Scolaire le mercredi 17 avril 2024.

"Dans les académies d’outre-mer, les langues régionales sont une matière enseignée dans tous les établissements scolaires tout au long de la scolarité." C'est ce que prévoit une proposition de loi "pour une meilleure réussite scolaire des jeunes ultramarins grâce à l’apprentissage des langues régionales", déposée par Frédéric Maillot et les députés du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine).

Ceux-ci rappellent que Gabriel Attal, "alors ministre de l’éducation nationale" avait estimé que les langues régionales et leur apprentissage "permettent souvent d’améliorer l’apprentissage du français". Ils rappellent aussi que la constitution consacre leur intégration "au patrimoine de la France" et que la loi d’orientation de 2013 tout comme la loi NOTRe de 2015 reconnaissent que l’enseignement bilingue français/langue régionale doit être favorisé. Ils notent également que Rima Abdul Malak, alors ministre de la culture avait signé un "Pacte linguistique" avec "l’ensemble des exécutifs réunionnais".

Il s'agit donc pour eux de soutenir "cette volonté politique" alors qu' "aucune disposition législative n’est venue fixer un cadre" pour cet enseignement dans les départements d’outre-mer et qu' "à l’exception du créole, il n’existe pas de certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (CAPES) pour les autres langues régionales parlées dans les collectivités dites d’outre-mer", les langues créoles mais aussi "les langues autochtones et busikondésama de Guyane ou encore le shimaoré et le shibushi à Mayotte".

En Guadeloupe, Martinique et à La Réunion, le taux d’illettrisme atteint 30 %, la part des décrocheurs à la Réunion est de 14,2 %. Or "plusieurs travaux de recherche ont mis en évidence les effets bénéfiques de l’utilisation du créole dans le domaine de l’apprentissage (...). Le bilinguisme que proposeraient les enseignements de langue régionale serait bénéfique pour les capacités de mémorisation et de compréhension, mais il permettrait aussi d’accroître la densité de matière grise en raison de la sollicitation de fonctions exécutives générales résultant de la bascule d’une langue à l’autre."

 Le dossier législatif ici

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