Le SNETAA voudrait savoir quelles sont les intentions du Haut-Commissaire à l’enseignement et la formation professionnels
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 09 avril 2024.
“Au Haut-Commissaire de dire à la profession comme aux élèves son ambition et ses marges d’action", s'exclame le SNETAA. Le syndicat FO de l'enseignement professionnel a rencontré Geoffroy de Vitry, Haut-Commissaire à l’enseignement et la formation professionnels, et il attend de lui qu'il dise quelles sont ses intentions, qu'il n'a pas dévoilées au cours de cet entretien.
L'organisation syndicale lui a fait part de ses inquiétudes. Son secrétaire général a pu constater, sur le terrain, que les "chargés de BDE" n'ont pas toujours le moral. "Ils ne trouvent pas leur place, j'ai d'ailleurs connaissance de plusieurs cas de ces responsables de bureaux des entreprises qui songent à démissionner. Par ailleurs, certains chefs d'établissement sont déçus, ils attendaient quelqu'un qui ait un carnet d'adresse bien rempli, mais à 1 700€/mois, ce sont rarement des cadres de haut niveau", commente Pascal Vivier. Autre sujet préoccupant, pour la plupart, les élèves à qui était promis le versement de gratifications pour les stages en entreprise n'ont encore rien reçu "et, ici ou là, j'entends parler de velléités de mouvements de grève. Si on paie les élèves, on en fait des salariés."
Le SNETAA dénonce encore l'abandon d’une réflexion sur la création de nouveaux diplômes "quand, dans le même temps, France Compétences labellise par dizaine de milliers des diplômes et qualifications professionnelles d’entreprises", d'autant que, dans le même temps, "aucun travail réel" n'a été conduit sur les programmes ni sur les référentiels de compétences professionnelles mais qu'est prévue la "fermeture ou la transformation de 15 % des formations actuelles". En revanche, les élèves de seconde vont se retrouver en concurrence avec les élèves de terminale de lycée professionnel qui feront leur stage au mois de juin.