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Urgence pour la Seine-Saint-Denis : le président de la République officiellement saisi par le député S. Peu

Paru dans Scolaire le jeudi 04 avril 2024.

Le député Stéphane Peu a "saisi l'occasion" de la venue du président de la République à Saint-Denis ce jeudi 4 avril pour lui remettre "en main propre" un courrier qu'il publie sur son site. Il se dit "très inquiet" de la situation de la Seine-Saint-Denis où "tout régresse", où "l'Ecole est en échec", "aggrave et creuse" les inégalités.

Il ajoute que le "plan gouvernemental" de 2019 en faveur du département "a eu des effets positifs en matière de sécurité, de justice et même de santé, dans l'Education nationale, tout s'est dégradé (...). Beaucoup de parents Séquano-Dyonisiens ont désormais le sentiment que l'Ecole de la République ne tend pas la main à leurs enfants mais pire, qu'elle leur met un pied sur la tête. C'est une source d'immense désespérance."

Le député rappelle au président l'importance du mouvement social initié le 26 février, il précise que le coût du plan d'urgence est estimé à 358 M€, moins que pour "Marseille en grand". Il se propose de lui présenter le rapport qu'il a réalisé avec Christine Decodts (Renaisssance) (voir ToutEduc ici) et espère l'avoir convaincu de l'urgence de la situation, signalant que l'intersyndicale doit rencontrer la ministre à la fin de cette semaine.

Par ailleurs, selon Maire-Info, les maires de 12 communes de Seine-Saint-Denis ont pris des arrêtés mettant l'État en demeure de débloquer des postes supplémentaires d'enseignants et d'AESH, sous peine d'une astreinte de 500 euros par jour. Ce sont les maires de Bagnolet, Bobigny, L’Île-Saint-Denis, La Courneuve, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville, Sevran et Stains.

Ils font valoir que "les enfants de Seine-Saint-Denis perdent 15 % de leurs heures de cours pour cause de professeurs non remplacés" et que les enfants en situation de handicap n’ont "pas accès à l’éducation par manque de 2 500 AESH.

Le préfet a dénoncé des "arrêtés politiques", ajoutant que "l'État ne rougit pas de ce qu'il fait pour ses fonctionnaires en Seine-Saint-Denis et se bat aux côtés de tous pour que les missions de service public soient assumées dans de bonnes conditions". Il demande au tribunal administratif leur annulation.

Le site de l'AMF rappelle que l'intersyndicale évalue les besoins à "5 000 postes d'enseignants, 2 200 postes d’AESH, 175 postes de CPE" et à un nombre indéterminé de personnels des pôles psycho-médico-sociaux".

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