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"Groupes" : les analyses du SGEN-CFDT et du SNUPDEN-FSU

Paru dans Scolaire le vendredi 22 mars 2024.

"Après plusieurs mois de tergiversations, arrêté et note de service d'une réforme du collège qui ne dit pas son nom viennent d'être publiés", relève le SGEN-CFDT qui "constate avec amertume" l’incapacité du gouvernement à proposer des "solutions adaptées" aux difficultés du collège. D'ailleurs, la constitution de groupes "heurte profondément les valeurs de l’ensemble des adultes des communautés éducatives", même si l'arrêté ne contient plus le terme "groupes de niveau". D'ailleurs, "comment un groupe d’élèves faibles pourra-t-il atteindre le même objectif que des groupes d’élèves moins en difficulté "? L’obligation de "flexibilité" des groupes "n’est qu’affichage : sa mise en œuvre sera quasi impossible… "

De plus, le "groupe classe" constitue un "cadre stable et rassurant" qui va disparaître pour un tiers des heures de cours alors que "l’élève français est déjà le plus stressé d’Europe, d’après Pisa". Quelle image de lui un élève construira-t-il quand il sera amené à rester dans le groupe des plus fragiles ? Quelle pression d’autres s’infligeront-ils pour rester dans le groupe des bons ?"

"Comme pour toute réforme qui implique de faire évoluer les pratiques, il faudrait former les adultes, or la formation est la grande absente de toutes les déclarations (...). Quant aux professeurs des écoles qui intervenaient depuis un an en collège, le texte les évoque toujours mais (...) l’heure de soutien-approfondissement, dans laquelle ils intervenaient, disparaît après un an d’existence (sans évaluation du dispositif évidemment !)."L'organisation syndicale situe cette réforme dans le cadre d'un "projet global" marqué par "le renforcement du poids de l’examen terminal du DNB", "la réécriture des programmes dans une direction (...) plus encyclopédique, laissant moins de place aux compétences", "l’absence de projets pour la jeunesse autres que l’uniforme, le SNU et le respect de l’autorité…"

L'analyse du SNUPDEN est un peu différente. Le syndicat FSU des personnels de direction dénonce lui aussi "un processus de tri social des élèves" et une logique de stigmatisation. "Le groupe classe, dans sa composition hétérogène, est structurant pour tous les élèves, notamment les plus fragiles." Il estime toutefois que les textes publiés "marquent une évolution" puisqu'il n'y est pas fait référence au niveau des élèves. L'organisation syndicale "appelle les personnels de direction à ne pas céder aux injonctions hiérarchiques départementales ou académiques (...) destinées à revenir sur les marges obtenues, en essayant de recycler la notion de niveau et de référence au évaluations nationales comme éléments exclusifs de construction des groupes en français et mathématiques."

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