Seine-Saint-Denis : l'intersyndicale reçue demain 15 mars au ministère
Paru dans Scolaire le jeudi 14 mars 2024.
Ce jeudi 14 mars à 14h, ils étaient plus d'un millier à avoir répondu à l'appel de l'intersyndicale à manifester devant les locaux de la DSDEN (direction des services départementaux de l'Education nationale), et ils attendaient encore de forts contingents venus d'autres villes de Seine-Saint-Denis, plusieurs milliers selon les organisateurs. "C'est la manifestation la plus importante depuis la mort de Christine Renon (au début de l'année scolaire 2019, voir ToutEduc ici, ndlr), estime Louise Paternoster de la CGT Educ'action, interrogée par ToutEduc. L'ambiance est plutôt bon enfant, mais les slogans et les chants, qui fusent de toute part, sont durs, "35 par classe, le tri social, la sélection, c'est dégueulasse !", "du fric pour l'école publique, du pèze pour le 93", "on est là, on est là, même si Macron ne veut pas, on ne laissera pas détruire l'école de la Seine-Saint-Denis".
Eric Coquerel (LFI) et Stéphane Peu (PCF), députés de Seine-Saint-Denis, sont présents. Stéphane Peu nous dit avoir rencontré vendredi Nicole Belloubet qui a été "mal renseignée" sur la réalité d'un mouvement de grève qui dure depuis trois semaines. Il hausse les épaules quand il entend que le rectorat a donné un taux de 22 % de grévistes le 7 mars et il rappelle qu'en 1998, Claude Allègre avait refusé de recevoir l'intersyndicale pendant six semaines de grève.
Selon les informations recueillies par ToutEduc, la version de 2024 (CGT Educ'action, FSU, SUD éducation) devrait être reçue demain au ministère. Par ailleurs, les fédérations ont versé un chèque de 30 000€ à la caisse de grève.