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Les jeunes qui préparent un CAP par la voie scolaire sont très différents des apprentis (DEPP)

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 05 mars 2024.

Les élèves qui préparent un CAP dans un lycée professionnel ont des profils socio-culturels très différents de ceux qui sont sous statut d'apprentis. C'est ce qui ressort d'une "note d'information" que vient de publier la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale, pour "mieux comprendre en quoi les facteurs familiaux, scolaires et sociaux interviennent dans la construction d’un projet d’orientation vers la voie professionnelle sous statut scolaire ou sous statut d’apprenti" reprend des informations sur les parcours des élèves entrés en cours préparatoire en 2011 et qui "étaient scolarisés en troisième à la rentrée 2019 ou 2020".

Près d'un tiers des élèves de 3ème s'oriente (ou est orienté, ndlr) vers la voie professionnelle, 21,4 % en "bac pro" (dont 0,7 % en apprentissage et 20,7 % par voie scolaire) et 10 % en CAP (4 % en apprentissage, 6 % en lycée). Si 66 % des jeunes lycéens qui préparent un CAP par voie scolaire sont d’origine sociale défavorisée, c'est la cas pour 56 % des apprentis qui visent ce diplôme, alors que seuls 37 % de l'ensemble des élèves du même âge sont dans cette catégorie sociale. Les jeunes d'origine moyenne, "enfants d’agriculteurs exploitants, d’artisans, de commerçants ou d’employés" sont plus souvent apprentis qu'élèves (46 % vs 36 %). Les enfants d’immigrés "représentent 7 % des apprentis en CAP, contre 16 % des élèves en CAP".

Autre constat, les parents des futurs apprentis ont plus souvent souhaité une orientation en CAP que ceux des futurs lycéens pro (79 % vs 63 %). Les familles des jeunes orientés dans la filière par voie scolaire évoquent plus souvent "des contraintes géographiques ou financières". Les parents des futurs apprentis "sont plus nombreux à souhaiter un diplôme de l’enseignement supérieur pour leur enfant : 14 % contre 8 % des parents des futurs élèves en CAP". Et, sans surprise, "les enfants ayant des parents diplômés d’un baccalauréat ou du supérieur ont plus de chance d’être apprentis que ceux qui ont des parents peu ou pas diplômés". Les futurs apprentis ont aussi de meilleurs acquis scolaires, ils ont moins souvent redoublé (36 % pour les apprentis contre 49 % pour les élèves".

Les apprentis ont eu, lorsqu'ils étaient au collège, "davantage le sentiment d’apprendre beaucoup de choses", mais ils étaient moins souvent contents d’aller en classe. Ceux qui étaient scolarisés dans le privé "sont surreprésentés dans l’apprentissage par rapport à la voie scolaire", tandis que "l’orientation en CAP sous statut scolaire est nettement plus fréquente chez les élèves scolarisés dans un collège en réseau d’éducation prioritaire (25 % vs 10 %)", pour partie parce qu'ils "rencontrent des difficultés dans leur recherche d’un contrat d’apprentissage". A noter encore que "les jeunes résidant en zone rurale représentent un tiers de l’ensemble des sortants de troisième, mais représentent un apprenti en CAP sur deux", tandis qu' "un tiers des élèves en CAP résident en zone urbaine très dense, soit vingt points de plus que les apprentis en CAP".

La note d'information "L’orientation en CAP par apprentissage ou par voie scolaire est fortement liée au niveau scolaire et à l’origine sociale des élèves" ici

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