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Seine-Saint-Denis : vers "une mobilisation sans précédent" le 7 mars (CGT Educ action)

Paru dans Scolaire le mardi 05 mars 2024.

Après un mouvement de grève le 26 février dans les écoles et le 27 dans les collèges de Seine-Saint-Denis, suivi à 40 % selon la CGT Educ'action, des mobilisations et grèves reconduites depuis chaque jour, l'organisation syndicale annonce "une mobilisation sans précédent" le 7 mars : "de nombreuses écoles seront fermées", avec des taux de grévistes pouvant aller jusqu'à 90 % dans certaines villes, à l'appel de l'intersyndicale CGT, CNT, FO, FSU, SUD. Le mouvement de grève et un rassemblement devant le ministère, "pour un plan d'urgence pour l'éducation dans le 93", devrait se prolonger le 8 avec une "grève féministe" à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.

Le département souffre d'une situation économique et sociale difficile, il est celui qui reçoit le moins, par habitant, d'aides de l'Etat alors qu'il est le 5ème département de France en termes de contribution aux recettes de l'Etat, explique la représentante de la CGT Educ'action. 30 % des familles vivent en-dessous du taux de pauvreté, le revenu annuel moyen est de 19 000€, l'organisation syndicale estime qu'un élève perd une année d'enseignement, de la maternelle à la Terminale du fait des remplacements non assurés, les RASED (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté) sont "quasi inexistants", beaucoup d'enseignants sont des contractuels qui arrivent sans formation devant leurs élèves tandis que les titulaires sont souvent en début de carrière, très jeunes, ce qui explique l'importance du turn-over et, par ailleurs, celle des besoins en termes de remplacement du fait du nombre des congés de maternité...

L'organisation syndicale fait également valoir un bâti très dégradé, vieillissant quand il n'est pas neuf et affecté par de nombreuses mal-façons. Demain mercredi est organisé à Saint-Ouen devant l'hôtel de Région un rassemblement et une exposition de photos qui en témoigneront. La charge que représentent les travaux qui seraient nécessaires dépasse les capacités du Département, estime encore la CGT Educ'action qui se tourne vers l'Etat et la Région.

Le département se souvient des effets du précédent plan d'urgence, en 98, qui avait représenté "une bouffée d'air". Des classes qui comptaient parfois plus de 30 élèves n'en comptaient plus que 23... Mais depuis "le plan social" décidé par Nicolas Sarkozy et le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, le territoire, en forte croissance démographique, a décroché.

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