Le Parisien pointe des dérives gestionnaires dans l'enseignement catholique
Paru dans Scolaire le vendredi 09 février 2024.
"Il y a beaucoup d'arrêts, de demandes de mutation. Il y a une maltraitance du personnel", déplore une enseignante de Saint-Nicolas, un établissement situé "à quelques rues" de Stanislas. Dans ses pages consacrées à l'actualité de la région parisienne, hier 8 février, notre confrère du Parisien - Aujourd'hui en France évoque "le mal-être des profs" de l'enseignement catholique. C'est ainsi qu'un mouvement lancé par "un collectif de parents d'élèves et d'enseignants de l'institution Jeanne-d'Arc de Montrouge", avec pour nom "Stop aux souffrances dans les établissements catholiques" recense sur un blog (ici) "les cas qui (lui) remontent ou qui ont déjà été médiatisés" et des signalements arrivent "des quatre coins de la France".
C'est ainsi qu'une enseignante de Seine-Saint-Denis évoque "des retraits de responsabilité, des menaces sur son emploi du temps, des accusations calomnieuses" et "sa peur de tomber en disgrâce après tant d'années de bons et loyaux services". Toujours selon notre confrère, le rectorat refuserait "d'y mettre son nez". Interrogé, Pierre Merle estime "qu'il y a beaucoup d'angles morts", notamment en ce qui concerne le financement du privé sous contrat. Le sociologue lie la dérive managériale à "un phénomène d'embourgeoisement des lycées privés qui s'est accéléré" depuis quelques années.