Que pensent les jeunes des métiers du sport ? (UCPA, CREDOC)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 28 décembre 2023.
“6 jeunes sur 10 considèrent que les métiers du sport sont un pilier de l’économie et sont valorisés par la société“ peut-on lire dans l'édition 2023-24 du baromètre UCPA-CREDOC “Pratiques sportives des 16-25 ans” publié le 18 décembre.
Dans un contexte “où les jeunes sont prioritairement à la recherche de sens dans leur travail“, il s'agissait pour l'Union nationale des centres sportifs de plein air d'analyser la perception qu’ont les jeunes des métiers du sport, à travers une étude menée auprès de 1 533 jeunes destinée aux organismes de formation ainsi qu'aux acteurs du “sport pour tous”.
Des métiers attractifs, une connaissance restreinte
Les résultats font valoir que 47 % des jeunes aimeraient travailler dans le secteur du sport (dont 23 % qui en ont vraiment envie ou y travaillent déjà), tandis que 21 % n’ont pas encore fait leur choix et sont indécis et que 32 % déclarent avoir d’autres centres d’intérêt ou projets professionnels.
Métiers de passion (90 %), où le respect des autres compte (87 %) et avec de belles perspectives d’évolution (78 %), diverses qualités sont attribuées par les jeunes aux métiers du sport, qui font également partie des plus attractifs : ils se placent derrière “web et nouvelles technologies“ (19 % des répondants) à égalité avec les métiers relevant de l'Etat (éducation, armée, administration, justice) et du médical (17 %), devant les banques, les assurances, les médias, la culture, l’énergie ou encore l’environnement.
“La vision des métiers du sport qu’ont les jeunes mériterait cependant d’être élargie“, estime l'UCPA, notamment du fait que certaines “fonctions emblématiques“ comme journaliste sportif ou encore celles liées à un grand événement comme le Tour de France “ne sont que peu perçues comme des métiers du sport“ (à savoir par 35 % et 27 % des jeunes). Cet effet se retrouve pour les fonctions supports et les services, par exemple les métiers de l’entretien des infrastructures sportives ou encore la vente d’équipements en magasin (seuls 21 % des jeunes considèrent par exemple qu'être cuisinier d’une équipe cycliste professionnelle est un métier du sport). A l'inverse, “le fait d’être un sportif professionnel ou d’être proche du pratiquant et d’avoir un rôle d’éducateur sportif (préparateur physique, coach, moniteur, prof d’EPS…) est largement identifié comme métier du sport, mais “dès que le métier s’éloigne et n’accompagne plus directement la pratique, il est nettement moins considéré comme un métier du sport.“
Freins
Les freins principaux pour les jeunes attirés par le secteur sont une rémunération trop faible (23 % citent le salaire en première réponse), mais également “que les métiers du sport sont mal vus par les parents“, complète le groupement associatif. Enfin, les 16-25 ans distinguent d'autres difficultés comme les horaires, le rythme de travail, mais aussi les difficultés pour trouver une formation adéquate.
D'ailleurs pour 68 % des 16-25 ans interrogés “les métiers du sport sont difficiles à repérer“, mais comment y parvenir ? Question qualifications et diplômes, 23 % d'entre eux seulement “pensent disposer des diplômes nécessaires ou presque“ pour travailler dans le secteur, et 51 % jugent leurs qualifications insuffisantes ou à compléter. Et pour s’informer sur les métiers du sport, les jeunes se tournent en premier lieu vers les clubs sportifs (69 %), suivis des associations et fédérations sportives (66 %), des universités (57 %), du Ministère des Sports (52 %), et 38 % auprès des entreprises privées.
Le site de l'UCPA ici