Voie scolaire, apprentissage : l'insertion dans le public et dans le privé 6 mois après la sortie d'études (DEPP)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 19 décembre 2023.
Qu’ils redoublent leur année, poursuivent leurs études ou s’orientent vers d’autres formations, 52 % des lycéens professionnels de 2022, du CAP au BTS, étaient toujours en formation l'année suivante, peut-on constater à la lecture des deux notes d'information sur l'insertion professionnelle des jeunes 6 mois après leur fin d'études publiées par le service statistique du ministère de l'Education nationale mardi 19 décembre.
Voie scolaire
La poursuite d'études concerne davantage les lycéens inscrits en Bac professionnel (56 %) que ceux en BTS (48 %) mais la part de ce diplôme, au contraire de celle des autres qui reste stable, progresse de 4 points sur un an. Si de façon générale les données de la DEPP fluctuent peu d'une année sur l'autre, elle fournit pour la première fois des chiffres sur la répartition entre emplois publics et privés pour les jeunes qui s'insèrent dans la vie professionnelle.
Ainsi sur les 48 % de jeunes issus de la voie scolaire qui ne poursuivent pas leurs études, près de la moitié sont en emploi salarié 6 mois après, 40 % travaillant dans le secteur privé et 8 % dans le public. Les filles s'insèrent d'ailleurs mieux que les garçons (50 % vs 47 %) et plus dans le public (10 % vs 6 %), le poids du diplôme gardant son importance comme facteur d'insertion et plus encore pour ces dernières. Les débouchés dans le secteur public sont de 55 % dans les secteurs “énergie, chimie, métallurgie“, “coiffure esthétique“ et “technologies industrielle“ et de 53 % dans les “services à la collectivité“ (sécurité, nettoyage).
Apprentissage
En ce qui concerne les apprentis, seuls 38 % sont toujours en formation un an après la fin de leur période d'études. Une poursuite bien plus forte en CAP (45 %) qu'en brevet professionnel (19 %), mais qui progresse uniquement en sortie de BTS (42 %, +2 points).
Parmi les jeunes qui n'ont pas poursuivi leurs études (62 % donc), une grand majorité, plus des deux-tiers, sont en emploi salarié 6 mois après. Ce taux est très fort pour les sortants avec un Brevet professionnel (78 % en emploi) par rapport à ceux ayant obtenu un CAP (62 %). Si les chiffres sont là encore stables, on constate une baisse de l'insertion chez les détenteurs d'un BTS issus de l'apprentissage (70 %, -3 points).
Plus globalement, ces jeunes qui ont choisi l'apprentissage ne sont en revanche que 4 % à exercer dans le secteur public, contre 63 % dans le privé. Les hommes s’insèrent davantage dans le privé que les femmes (65 % contre 60 %) mais moins dans le public (3 %, contre 6 %).
Question débouchés, le taux d'entrée sur le marché du travail est inférieur du côté des métiers des services (65 %) par rapport à ceux de la production (70 %). Les spécialités qui relèvent de cette dernière insèrent mieux dans le privé que celles relevant des services (68 %, contre 59 %) mais un peu moins bien dans le public (2 %, contre 6 %).
Les deux notes ici et ici