Enseignement agricole : les mesures prévues dans le “Pacte d'orientation“ concernant l'éducation
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 15 décembre 2023.
Plusieurs mesures concernant l'éducation (nationale et enseignement agricole) font partie du futur Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture présenté vendredi 15 décembre par Marc Fesneau lors de son déplacement au lycée agricole d’Yvetot à Auzebosc (Seine Maritime).
Il est ainsi prévu, afin d' “œuvrer à la réconciliation entre agriculture et société“, premier des quatre axes du projet, de “lancer un programme national d’orientation et de découverte afin de provoquer un choc d’attractivité vers les métiers du vivant“. Le cabinet du ministre évoque une campagne de communication nationale destinée au grand public et aux prescripteurs d'orientation. Surtout, afin de “refonder le lien entre le monde agricole et les Français en partant de la jeunesse“, chaque enfant scolarisé dans une école élémentaire “bénéficiera d’au moins une action de découverte de l’activité agricole“ dès la rentrée scolaire 2024, tandis que les élèves de collège et de seconde “qui le souhaitent“ pourront découvrir ces métiers en effectuant un “stage immersif“.
Ensuite, pour “faire émerger une nouvelle génération d’agricultrices et d’agriculteurs, et placer notre agriculture à l’avant-garde de la transition alimentaire“ (axe 2), est indiquée la “création“ de 1 000 experts associés de l’enseignement agricole (au sein du projet de loi d'orientation compris dans le "Pacte d'orientation", ndlr) dans les domaines de l’hydraulique, la robotique agricole, les agroéquipements... en soutien des enseignants et formateurs afin “d’accélérer la diffusion des connaissances en matière de transition agroécologique aux futurs professionnels“. Le cabinet de Marc Fesneau a par ailleurs précisé que “les agriculteurs eux-mêmes ont vocation à faire partie de ce réseau“.
Lors de son discours, le ministre a indiqué que serait lancé “un chantier sur la gouvernance de nos politiques agricoles, notamment pour mieux prendre en compte les attentes des jeunes en formation et des jeunes actifs“, afin que la conduite des politiques “soit pensée en phase avec les attentes de la société et ses grandes évolutions“.
Il a encore mentionné “la poursuite continue de la rénovation des référentiels de diplôme, pour s’assurer qu’ils répondent aux enjeux liés au changement climatique“, ainsi qu'un “outil de contractualisation“ dans le projet de loi permettant aux Régions et à l’ensemble des acteurs locaux parties prenantes “de mobiliser les moyens et actions nécessaires pour maintenir ou renforcer des classes dans les établissements de l’enseignement agricole dans les territoires, selon les besoins de formation.“
Pour rappel, ce projet “s’inscrit dans l’objectif stratégique de rebâtir la souveraineté alimentaire du pays en répondant aux défis du changement climatique et du besoin de renouvellement des générations d’actifs agricoles“ (qui selon Marc Fesneau nécessiterait la formation de 30 % d’apprenants supplémentaires, qui sont actuellement environ 200 000, ndlr), indique le ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA) dans le dossier de presse de présentation de ce nouveau “pacte“. Avec la Première ministre, ils y vantent la “concertation“ ayant permis d'aboutir en un an à ce projet, notamment avec la consultation de 2 550 contributions produites par des jeunes de l'enseignement agricole.