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Les organisations syndicales quasi-unanimes pour dénoncer le “choc des savoirs“

Paru dans Scolaire le mercredi 06 décembre 2023.

Après les multiples annonces de Gabriel Attal mardi 5 décembre (voir ToutEduc ici) pour élever le niveau, les syndicats n'ont pas tardé à réagir pour en dénoncer le contenu.

Le SNUIPP-FSU, comme plusieurs organisations syndicales (UNSA education, CGT Educ'action, SE-UNSA) font valoir une sorte de “retour vers le futur“ soutenu par “le dogme du c’était mieux avant” et dont les signes laisseraient présager d'un “avenir sombre pour l’école publique“. C'est par exemple le cas des stages de réussite “qui existent depuis 2008“ et dont seraient connus les résultats “s’ils avaient fait preuve d’efficacité“.

Sont également fustigées “les injonctions et la caporalisation des enseignantes et enseignants“ (SNUIPP-FSU), la transformation “des professeur.es en technicien.nes qui appliqueraient des procédures prescrites“ (SNES-FSU) dans ce qui s'apparente à une “nouvelle étape de destruction de leur liberté pédagogique“ (CGT Educ'action), notamment en mathématiques, avec la méthode de Singapour qui “devient la méthode obligatoire“ ou la labellisation des manuels qui aura pour conséquence d'“uniformiser l’enseignement“ (SE-UNSA).

Les organisations syndicales attaquent les annonces de mise en place de groupes de niveau, du redoublement basées sur un “détournement des conclusions des chercheurs“ (SNES-FSU) et des études nationales et internationales “instrumentalisé(e)s“, à rebours des déclarations du ministre sur sa volonté de transparence, autant de “mesures trompeuses“ qui “renforcent davantage le tri, la sélection et la ségrégation que le niveau des élèves “(SE-UNSA).

Le SNES-FSU note d'ailleurs qu'avec les groupes de niveau, “l’heure de soutien/ approfondissement en tant que telle semble disparaître de la grille horaire de Sixième“, dès lors “un nouveau dispositif disparaîtrait sans que les moyens prélevés pour le mettre en œuvre ne soient rendus aux établissements“ tandis que la technologie “sera alors plus cruellement encore passée par pertes et profits“.

La CGT Educ'action s'inquiète en outre concernant une partie des annonces, “très floues et (qui) méritent des explications“, comme les moyens dédiés aux groupes de niveaux, les modalités des prépas lycées, le contenu d’une épreuve anticipée de maths et ou sciences en première et son lien avec le maintien de l’enseignement scientifique en terminale.

Assez satisfaits des annonces ministérielles, le SNALC estime que le discours de Gabriel Attal “tranche avec la soupe que le ministère avait l’habitude de nous servir“, et que les mesures proposées “correspondent à des attentes majoritaires de la profession“ même si certaines (utilisation de l’IA, imposition de manuels…) sont “plus discutables“.

“Les intentions affichées semblent bonnes“, assure également le SNE. Il soutient l'idée d' “aller plus loin pour le primaire, s’il s’agit de généraliser les dédoublements de CP“, et considère que “la simplification des programmes doit passer par la réduction des ‘éducations à...‘ qui peuvent être dispensées plus tardivement dans la scolarité, ou à l’extérieur de l’école.“ Enfin, si “proposer une méthode de travail, via des manuels ciblés est intéressante tant qu’elle demeure incitative“, le SNE affirme “défend(re) la pédagogie explicite mais s’oppose(r) à toute remise en cause de la liberté pédagogique.“

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