Voie professionnelle : l'UNSA-Education s'opposera à la réforme si la ministre ne concède pas des "aménagements"
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 01 décembre 2023.
Malgré des évolutions sur les PFMP (periodes de formation en milieu professionnel"), "la tranformation du chef d'oeuvre" et les enseignements en groupe restreint, le projet de réforme des classes de 2nde, 1ère et Terminale professionnelle "ne saurait nous satisfaire", écrit l'UNSA éducation dans une lettre ouverte à la ministre en charge de l'enseignement et de la formation professionnels.
La fédération note que, en seconde, "ce sont 60 heures d’accompagnement personnalisé (en français et mathématiques, ndlr) qui disparaissent purement et simplement". En Terminale, "le passage de 26 à 22 semaines de cours entraîne (...) une baisse considérable des heures d’enseignement professionnel, baisse que (la ministre justifie) par le temps de PFMP." Or ces périodes en entreprise ne sont pas "un temps pédagogique d’acquisition de savoirs professionnels mais d’abord un temps de découverte d’un environnement de travail".
L'UNSA demande "que tous les élèves bénéficient d’une gratification pour les 6 semaines (de stage en entreprise pour les uns, de consolidation des savoirs pour les autres, ndlr) afin de ne pas mettre en concurrence poursuite d’études et insertion professionnelle". Pour "desserrer la pression certificative", elle suggère "de transformer l’épreuve écrite de la discipline éco-gestion et économie-droit en une épreuve orale".
Elle considère de plus que la réorganisation de la classe de Terminale demande "des précisions". "Les personnels de direction ne pourront pas préparer la rentrée 2024 dans les prochaines semaines s’il n’y a pas parution de textes clairs et précis." Elle s'opposera à la réforme si le ministère ne concédait "aucun aménagement".
A noter que ce courrier a été adressé à Carole Grandjean le 28 novembre, donc à la veille de la réunion de la "commission spéciale" qui devait examiner le projet de texte et qu'une intersyndicale réunissant tous les syndicats ont quittée en "claquant la porte" (voir ToutEduc ici).