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Génération 2017 : quels jeunes cohabitent avec leurs parents à la fin de leurs études ? (INJEP)

Paru dans Scolaire le vendredi 17 novembre 2023.

A quel moment les jeunes qui étudient après le bac prennent-ils leur envol ? L'institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire calcule, dans sa dernière note publiée vendredi 17 novembre, que 52 % des jeunes de la génération 2017 sortis de l’enseignement supérieur sans diplôme vivent chez leurs parents ou un membre de leur famille, un chiffre qui tombe à 38 % chez les diplômés du supérieur court, et à 20 % pour les diplômés du supérieur long.

Les bacheliers professionnels (52 %) ou technologiques (45 %) ont plus de chances de résider chez leurs parents à la fin de leur formation que les titulaires d’un bac général (25 % pour ceux ayant obtenu un bac S). De même, les étudiants issus des classes populaires sont plus susceptibles de cohabiter au cours de leur dernière année d’études que les enfants de cadres.

Géographiquement parlant, les étudiants dont les parents résident en Île-de-France ont beaucoup plus de chances de cohabiter (66 %) que ceux dont les parents vivent hors d’Île-de-France (28 %), tandis qu'au-delà, le phénomène de cohabitation s’observe bien plus souvent dans les agglomérations où se situent les offres de formation les plus développées.

Quel que soit le niveau de diplôme obtenu à la sortie, les cohabitants sont en moyenne plus éloignés de leur lieu d’études que les décohabitants (76 % de ces derniers résident à moins de 30 minutes de leur lieu de formation, contre 43 % des cohabitants) et ont des temps de trajet plus importants pour se rendre sur leur lieu de formation.

L'INJEP soumet par ailleurs l'idée (en précisant ne pas pouvoir établir de lien de causalité) que “les cohabitants semblent avoir plus de difficultés à accéder au diplôme que les autres“ : 57 % sortent diplômés de leurs études supérieures, contre 73 % chez les décohabitants. Et vu le poids du diplôme en France, les jeunes qui ont cohabité durant leur dernière année d’études “connaissent des trajectoires d’insertion plus difficiles“ que les décohabitants, “moins marquées par un accès rapide et durable à l’emploi stable“, mais “davantage par un chômage persistant ou récurrent“.

Néanmoins, la décohabitation, “au même titre que l’insertion professionnelle“, peut aussi être considérée “comme une composante parmi d’autres de la transition vers l’âge adulte“. Ainsi au cours de leur dernière année d’études, plus d'un quart des cohabitants auraient souhaité quitter le domicile parental, une tendance moins marquée chez les diplômés du supérieur court (23 %) que les non-diplômés (29 %) et les diplômés du supérieur long (33 %). Autrement dit, plus le niveau de diplôme de sortie du cohabitant est élevé, moins les trajectoires sont marquées par une cohabitation prolongée, et plus elles le sont par une décohabitation durable.

La note “La cohabitation en fin d’études, révélatrice des inégalités sociales et territoriales“ ici

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