Voie professionnelle : les syndicats demandent à G. Attal de les entendre
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 04 octobre 2023.
Une intersyndicale très large (CGT Educ’action, CNT-FTE, SE-UNSA, SNALC, SNUEP-FSU, SUD Éducation et SGEN-CFDT, mais à laquelle manque le SNETAA-FO) a demandé une audience au ministre de l’éducation nationale, récusant donc implicitement l'autorité de la ministre déléguée en charge de l'enseignement professionel. Elle veut d'abord lui faire part du caractère "chaotique" de la rentrée puisque quelque "13 500 lycéen.nes se retrouvent sans affectation à cette rentrée dont les 2/3 souhaitant accéder à une formation professionnelle. Pour pallier l’urgence, ils·elles sont rajouté·es au dernier moment dans des classes déjà surchargées et prioritairement dans celles des filières prétendument non insérantes."
En ce qui concerne le Pacte, les organisations signataires estiment qu'il "peine à se mettre en place" : "Alors que tous les lycées professionnels ont reçu entre deux et trois briques par personnel, à ce jour, on est encore très loin d'une brique par enseignant en moyenne."
Le bureau des entreprises (BDE) "s’avère lui aussi être un échec partiel" : "La mutualisation entre plusieurs établissements, une fiche de poste délirante en termes de missions, et le statut de contractuel ont fini de décourager les candidat.es du monde extérieur à l’EN."
L'intersyndicale estime que "les modifications de la classe de Terminale avec l’organisation des examens en mars (...), et l’allongement des PFMP vont dégrader fortement cette année cruciale de formation" tandis que "l’arrivée de professeurs associés (...) confirme la volonté (...) de remplacer progressivement les PLP par des personnels du monde économique non formés à l’enseignement." Les signataires s'inquiètent enfin des évolutions à venir des cartes des formations qui "risquent d’avoir pour seule boussole l’employabilité immédiate" : "Les jeunes ne seront plus pensés comme des élèves mais comme une main d'œuvre immédiatement exploitable", tandis que "beaucoup de collègues vont devoir se reconvertir, du jour au lendemain, de façon contrainte et brutale".
Ils "réaffirment leur opposition totale à la réforme Macron".