PLF 2024 pour l'Education nationale : premières réactions syndicales
Paru dans Scolaire le vendredi 29 septembre 2023.
Le SE reconnaît que l'augmentation du budget de l’Education nationale (3,9 Md€) est "importante", le syndicat UNSA des enseignants estime pourtant que "le ministère ne se donne pas les moyens d’une politique éducative ambitieuse": "L’augmentation finance uniquement des mesures qui sont entrées en vigueur en 2023 (socle, pacte, augmentation du point d’indice en juillet 2023, augmentation des rémunérations des AESH)" tandis que le ministère "supprime 2500 postes" et développe "l’accessoire, le périphérique, via des dispositifs comme le pacte ou le SNU".
Pour sa part, le SNALC conteste que ce budget soit "historique" : "L’essentiel de la hausse budgétaire est complètement mécanique" puisqu'elle finance "la mesure socle et le pacte enseignant sur une année complète", tandis que les mesures sur le point d’indice ne compensent pas l’inflation. L'organisation syndicale ajoute "que la revalorisation socle 2023 n’aura pas de continuation en 2024. La construction du fameux 'escalier' est abandonnée alors même qu’il n’atteint pas le premier étage."
Quant au SNUIPP-FSU, il dénonce une hausse “en trompe-l’oeil“, qui ne correspond à “rien de plus que ce qui avait été anticipé en année pleine lors de la communication à la rentrée 2023“ et qui “n’apporte en réalité aucune perspective pour le service public d’éducation.“ Or, “le budget et sa déclinaison apparaissent bien dérisoires“ pour répondre “aux moyens urgents dont l’école a besoin“, tandis que le ministère “continue sa politique de suppression de postes tout en prétendant développer la scolarisation à deux ans ou continuer les dédoublements des Grandes sections en éducation prioritaire.“