Formation continue des enseignants : un élément important pour l'attractivité du métier, estime Gabriel Attal
Paru dans Scolaire le mardi 12 septembre 2023.
"Faire plus pour l'attractivité des métiers de l'enseignement" et miser plutôt la qualité des enseignants que sur la taille des classes, ce sont les deux recommandations que l'OCDE a mises en avant, ce 12 septembre, à l'occasion de la présentation de l'édition 2023 des "Regards sur l'éducation". Gabriel Attal, qui a présenté la politique éducative française à l'aune des données internationales, revendique une vision identique et insiste sur l'importance de "l'effet maître" et donc de la formation continue des enseignants.
Le ministre de l'Education nationale donne l'exemple de Mayotte où la formation des enseignants et "un travail sur les manuels scolaires" (la méthode NEO de chez Nathan, inspirée de la méthode Lego a été imposée aux enseignants, ndlr) a permis, dit-il, d'augmenter de 20 % la proportion d'enfants "entrés dans la lecture" à mi-CP. Et, plus généralement, il évoque une formation continue organisée "hors temps de classe", avec des unités "sécables", sur un modèle "hybride" (en partie à distance). Il défend néanmoins la limitation à 24 élèves par classe dans le premier degré, et les dédoublements qui, au vu des évaluations de 2021, auraient permis de réduire l'écart entre éducation prioritaire et hors éducation prioritaire de 16 % en français et de 38 % en mathématiques.
En ce qui concerne l'attractivité, le ministre revient sur les augmentations de salaire, en début mais aussi en milieu de carrière, et sur la nécessité d'offrir des perspectives à des salariés "en quête de reconversion". La formation continue serait également un facteur d'attractivité.
Le ministre est par ailleurs revenu sur le lycée professionnel et la lutte contre le décrochage, non sans assurer les enseignants qu'ils n'en étaient en rien responsables. Il évoque le renforcement du travail sur les savoirs fondamentaux, mais aussi des "activités optionnelles", ateliers artistiques ou d'écriture, initiation à l'entrepreneuriat..., qui n'entrent pas en ligne de compte pour la diplomation mais peuvent contribuer à un "changement culturel" et d'image des LP (lycées professionnels) comparable à celui "qui a été réussi pour l'apprentissage". Il insiste aussi sur le développement à venir d' "avenir pro", qui permettra de "coacher" les anciens élèves lorsqu'ils préparent un entretien d'embauche.