La FNEC-FP-FO prédit un “bazar généralisé" pour la rentrée
Paru dans Scolaire le lundi 04 septembre 2023.
C'est à un “bazar généralisé“ que s'attend la FNEC-FP-FO pour la rentrée des classes. La fédération syndicale FO de l'éducation nationale, de la culture et de la recherche, interrogée par ToutEduc, fustige le “rideau de fumée“ que constitue l'interdiction des abayas par le ministre de l'Education, une “mesure de répression“ qui “pousse à la stigmatisation“ au travers d'une circulaire n'ayant “aucune valeur“.
Mais surtout, Christophe Lalande considère que le débat masque les “problèmes immédiats et urgents“ de cette rentrée, en particulier la question des salaires et de la suppression de postes, alors que l'école “manque d'enseignants, de personnels administratifs, d’AESH, d’AED, de médecins, d’infirmières ou encore d’assistants sociaux..“
De quoi évoquer un “chaos organisé“ à l'école au regard des réponses apportées, notamment via le “pacte enseignant“ dont les missions de “remplacements courte durée“ doivent permettre d'avoir un professeur devant chaque classe tout au long de l'année mais qui, estime le secrétaire fédéral, contribueront à la “désorganisation“ dans les établissements. Il s'agit ainsi plutôt de “mesures d'affichage“ alors que les remplacements longs ne sont pas assurés et pour Christophe Lalande, le pacte vise à essayer de faire croire à la revalorisation chez les enseignants bien que le président n'ait pas tenu sa promesse de les augmenter de 10 %. Le syndicat s'inquiète de mesures qui constituent une “attaque“ contre les statuts des personnels qui participent à la “destruction de l’Ecole“, avec le soutien des projets du CNR éducation, basés sur un cadre de fonctionnement local remettant en cause le cadre national.
Quant à l'annonce du report des épreuves de spécialité du Bac au mois de juin… cela “répond à une exaspération des enseignants“ mais non au souhait du syndicat de revenir à un diplôme équivalent qui soit le premier grade universitaire, sans contrôle continu et avec des épreuves finales. En outre, la FNEC souhaite que soit mis fin à Parcoursup, “outil de tri“ et de sélection à l'entrée dans l'enseignement supérieur qui de surcroît vise à promouvoir le secteur privé.
Enfin, le syndicat souhaite mettre l'accent sur l'école inclusive, au travers de la question des AESH, mais aussi autour de l'enseignement spécialisé au sein des structures adaptées, un sujet auquel il compte consacrer une conférence nationale dès cette automne.