Un accord sur le télétravail pour les personnels de l'Education (hors professeurs), l'UNSA vigilante sur l'autonomie et la formation
Paru dans Scolaire le mardi 13 juin 2023.
Un accord “télétravail“ a été signé lundi 12 juin entre le ministre de l’Éducation nationale et cinq organisations syndicales, indique le ministère dans un communiqué publié le jour-même. Il ajoute que celui-ci sera également parafé par la ministre des Sports, déclinant ainsi pour les deux ministères l'accord interministériel du 13 juillet 2021 (voir ici).
L’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports (à la seule exception des professeurs) pourra bénéficier du régime de droit commun du télétravail prévu par l’accord interministériel. Le ministère se félicite que cet agrément participera à développer la “qualité de vie“ et les “conditions de travail“ des personnels, évoquant même une “spirale vertueuse qui garantira la qualité du service public d’éducation".
Il considère qu'il est le “fruit de discussions ouvertes il y a plus d’un an“, et qu'il était “historique de signer ainsi un accord majoritaire“, qui de plus est “équilibré“, conséquence de la qualité d'un dialogue social saluée par les organisations signataires (FSU, UNSA, Sgen-CFDT, CGT, SNALC).
De son côté, l'UNSA évoque une signature visant l'amélioration des conditions de travail des personnels volontaires et l'apport de droits nouveaux, qui permettra notamment de pallier d'anciens “blocages“, comme aborder la question du télétravail par le biais d’activités et non par métiers, ou encore que certaines activités puissent être effectuées en télétravail et d’autres non, selon la fiche de poste.
Autonomie et formation
L'organisation syndicale estime en outre qu' “activités à distance et télétravail ne doivent pas être confondus, car ceci amènerait une remise en cause de l’autonomie des personnels pour lesquels certaines activités sont nomades (réalisées en dehors des locaux de l’employeur) ou encore pour les personnels enseignants“.
C'est pourquoi l'accord “ne doit absolument pas remettre en cause la liberté d’organisation du temps de travail de certains personnels et plus particulièrement des chefs d’établissements ou des PTP (personnels techniques et pédagogiques)". Ainsi “les conditions matérielles et financières, les conditions d’accord ou de refus précisées dans cet accord devront enfin être respectées.“
L'UNSA Éducation estime que la mise en œuvre du télétravail “doit être l’occasion de faire progresser à la fois la gouvernance et la qualité de vie au travail au sein des ministères concernés.“ L'organisation “insiste“ à ce titre pour la mise en place d'une formation des personnels au télétravail, prenant en compte les risques physiques et psychosociaux (travail sur écran, décrochage, isolement), afin que le management, notamment dans les services déconcentrés, puisse “ainsi mieux intégrer la notion d’autonomie des personnels".