Les mesures anti-harcèlement du ministère
Paru dans Scolaire le lundi 12 juin 2023.
Pap Ndiaye a demandé aux principaux des 7 000 collèges de France d’organiser cette semaine une heure de sensibilisation sur la thématique "harcèlement et réseaux sociaux", indique le ministère de l'Education nationale. Le ministre réagit aux "drames récents" (plusieurs suicides d'adolescent.e.s, ndlr) qui illustrent à quel point le harcèlement demeure "un fléau qui détruit le quotidien de milliers de jeunes élèves en France, notamment sous l’effet des réseaux sociaux".
Il réunira demain 13 juin les 14 000 chefs d’établissement en visioconférence, ainsi que les IEN, les DASEN, les secrétaires généraux d’académie et les recteurs, "afin de leur rappeler l’ensemble des leviers à leur disposition et de recueillir leurs remontées de terrain". Il réunira le 29 juin "l’ensemble des responsables académiques contre le harcèlement afin de rappeler les procédures à suivre et les nouvelles mesures qui devront être mises en œuvre".
"Un adulte référent harcèlement sera désigné à la prochaine rentrée scolaire (infirmier, CPE, professeur) dans chaque établissement pour coordonner le déploiement du programme de lutte contre le harcèlement." Cette fonction sera rémunérée tandis que le programme pHARe sera déployé dans toutes les écoles et établissements (voir ici). Les associations qui gèrent les numéros d’urgence contre le harcèlement 3018 et le 3020 (E-Enfance et L'école des parents, ndlr) "bénéficieront d’une augmentation de la subvention versée par le ministère". Le communiqué rappelle que dans le premier degré, un élève harceleur peut être éloigné dans une autre école. Dans le second degré, une procédure disciplinaire devra obligatoirement être engagée en cas de harcèlement, et pourra viser "un élève qui se rendrait coupable de harcèlement ou de cyberharcèlement à l’égard d’élèves d’un autre établissement". Les "faits préoccupants" (susceptibles d'être qualifiés de délits ou de crimes, ndlr) doivent être signalés aux procureurs.
La Première ministre a annoncé avec P. Ndiaye, toujours selon le communiqué de l'Education nationale, "que la lutte contre le harcèlement sera la priorité absolue de la rentrée 2023". Depuis vendredi, des consultations ont été organisées "avec les organisations syndicales représentatives, les principales fédérations de parents d’élèves (FCPE, APEL, UNAAPE, PEEP), le président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) et les dirigeants de Meta France (Facebook, Instagram et Whatsapp) et de TikTok".