L'enseignement catholique pourra s'implanter dans des lieux "où il y a une forte mixité sociale" (P. Delorme, F. Culture)
Paru dans Scolaire le mercredi 03 mai 2023.
L'enseignement catholique va "pouvoir s'implanter dans des lieux où il y a une forte mixité sociale"et il s'engagera à recevoir, "avec en contrepartie des aides d'accompagnement", davantage d'élèves boursiers, indique Philippe Delorme. Le secrétaire général de l'enseignement catholique, invité ce 3 mai des "matins de France Culture" a rapidement évoqué le protocole élaboré "sans aucune pression" et de manière constructive avec le ministre de l'Education nationale et qui sera rendu public le 11 mai. Ce document prévoit aussi que l'enseignement catholique "va mieux informer les familles sur (sa) réalité" de façon à éviter les phénomènes d'autocensure qui amènent les enfants de milieux défavorisés à penser que "ce n'est pas pour eux".
Philippe Delorme réagissait aux propos de l'économiste Elise Huillery (Paris-Dauphine, membre du Conseil scientifique de l'Education nationale) qui avait souligné que le privé contribuait pour 30 % à l'absence de mixité sociale et que celle-ci avait globalement progressé de 10 points sur les douze dernières années. Elle a indiqué que Najat Vallaud-Belkacem avait initié une politique de lutte contre ce phénomène, que Jean-Michel Blanquer n'avait pas poursuivie. Elle ajoute que davantage de mixité sociale ne nuit pas aux élèves favorisés, "pas de baisse de de la discipline, du climat scolaire, du bien-être, ni du niveau scolaire" pour ceux-ci, mais pas non plus d'élévation du niveau scolaire pour les élèves défavorisés. Pour elle, l'enjeu essentiel est celui de la cohésion sociale.
Le site des "matins" ici