Le SNETAP-FSU inquiet après l'audition du responsable de l'enseignement agricole
Paru dans Scolaire le dimanche 16 avril 2023.
Après l'audition du DGER par les députés (voir ToutEduc ici), le SNETAP ne cache pas sa perplexité. Le syndicat FSU de l'enseignement agricole public estime que le responsable de l'enseignement agricole a vanté, "sans réserve aucune, la réussite des MFR" (les maisons familiales rurales) et les écoles de production, donc l'enseignement privé aux dépens de l'enseignement public. Toujours selon le SNETAP, le DGER s'est interrogé sur le niveau requis pour l'installation des jeunes agriculteurs. Un bac pro en trois ans est-il suffisant ? Ne serait-ce une remise en cause du niveau bac "comme pertinent pour émarger aux aides à l’installation" ?
Pour le SNETAP, le directeur général a "esquivé la question de l’égalité filles / garçons dans l’enseignement agricole" en donnant un chiffre global, "la part des femmes est aujourd’hui de 45 % pour l’ensemble des formations de l’enseignement agricole", sans évoquer "les très grandes disparités qui existent entre les voies, les niveaux et les filières de formations", ni une évolution négative depuis 2013 "où elles représentaient 53 % des effectifs".
Le DGER a par ailleurs informé les députés de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation, de la création de 15 postes de médecins scolaires dans l’enseignement agricole : "Est-ce pour nous annoncer qu’il s’agit de 15 postes de médecins en lieu et place d’équipes médico-sociales (y compris psychologues) comme voté en loi de finances ? Comment faire abstraction du problème de manque de postes d’infirmier.ères dans les établissements ?"
Le SNETAP dénonce également la création d'une formation vétérinaire privée et un travail en cours sur la mise en place d'un bachelor plutôt que d'une licence professionnelle.