Elèves transgenres : la FEP-CFDT dénonce les orientations de l'enseignement catholique
Paru dans Scolaire le dimanche 16 avril 2023.
La FEP "dénonce les fiches rédigées par l’Enseignement catholique" pour aider les personnels qui sont confrontés aux "questions relatives à l’identité de genre". Pour l'organisation syndicale CFDT de l'enseignement privé, ces fiches qui doivent être "prochainement diffusées dans les établissements", mais qui peuvent déjà être consultées sur le site du SGEC (le secrétariat général de l'enseignement catholique) seraient porteuses d' "une pensée homophobe" puisqu'elles aborderaient "le sujet sous le spectre de la binarité et de la complémentarité hommes-femmes", méconnaissant la circulaire de J-M Blanquer sur le sujet (ici). "Contrairement à ce que déclare l’Enseignement catholique, celle-ci est bien applicable dans ses écoles. La FEP-CFDT exige du ministère un rappel ferme de la loi (...)."
Voici des extraits des fiches et de leur présentation sur le site du SGEC :
Le secrétaire général : "Nos établissements respectent la loi, comme les établissements publics. Par exemple, refuser d’inscrire ou renvoyer un élève du fait de son identité de genre constituerait un délit pénal (...). En revanche (...), nous ne sommes pas tenus par la circulaire Blanquer de 2021 qui régit les règles de changement de prénom, normes vestimentaires ou usage des lieux d’intimité de ces jeunes. Il s’agit, en effet, de dispositions concernant l’organisation de la vie scolaire, qui ne relèvent pas du champ du contrat d’association avec l’État."
"Nous devons accueillir les enfants en questionnement sur leur identité de genre en les aidant à se connaître, en partant de ce qu’ils ressentent et non d’un effet de mode sur Instagram. De cette façon, nous voulons faire de nos écoles un vrai espace de liberté pour les jeunes où ils ne seront pas otages d’une idéologie (...)."
(Selon les théories du genre), "les différences entre les sexes seraient des constructions sociales et n’auraient aucun ancrage naturel. Ici, la personne est vue comme indépendante de son corps (...). On observe une augmentation (...) des difficultés à aborder les différences anthropologiques qui permettent de comprendre ce qu’est un homme et ce qu’est une femme et leur vocation propre."
"L’homme n’a pas décidé de naître : il reçoit sa vie, elle est un don (...) Accueillir son corps comme un don, c’est dire pleinement oui à ce corps sexué, mais c’est aussi se l’approprier (...). Cette appropriation n’est pas linéaire, elle passe par des étapes, demande à être accompagnée. Ce chemin, toujours personnel, peut comporter des étapes problématiques, chaotiques, douloureuses (...). La différence sexuelle est constitutive de l’identité humaine (...)."
"L’Académie de médecine appelle l’attention de la communauté médicale sur le fait que les 'recherches, tant cliniques et biologiques qu’éthiques, [sont] trop rares en France à ce jour sur ce sujet'. Ce manque de recul invite à la prudence et à prendre le temps d’une appréciation approfondie de chaque situation."
Le site du SGEC ici