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Les privations des enfants restent très importantes dans les familles nombreuses ou monoparentales (INSEE)

Paru dans Scolaire le vendredi 24 mars 2023.

En 2021, en France métropolitaine, près de 15 % des enfants de moins de 16 ans “vivent dans des ménages qui, par manque d’argent, n’ont pas pu payer à temps un loyer“, constate l'INSEE dans un note publiée jeudi 23 mars.

Privations

De même, un enfant sur dix ne peut pas partir en vacances (y compris dans la famille) au moins une semaine par an pour des raisons financières. Ces exemples illustrent les résultats de l'indicateur qui mesure 15 items de privations matérielles ou sociales, concernant spécifiquement les enfants (disposer de jeux, de vêtements neufs, d’un endroit adapté pour faire ses devoirs..), ou l’ensemble du ménage (par exemple quand il s’agit de maintenir le logement à bonne température).

Et d’après cet “indicateur de privation matérielle spécifique aux enfants“, 10,6 % des enfants âgés de 1 à 15 ans vivant en logement ordinaire sont en situation de privation en 2021, c'est à dire cumulent trois des 15 items spécifiques précités, alors que ce taux était de 13,6 % en 2014 et de 16,7 % en 2009. Pour l'institut national de la statistique, “les conditions de vie matérielles et sociales des enfants semblent donc s’être améliorées entre 2009 et 2021“. Il n'en reste pas moins qu'en 2021, un tiers des moins de 16 ans subit au moins une de ces privations spécifiques (le taux de celle concernant le maintient du logement à bonne température, à 5,6 % en 2021, est en hausse).

“En 2021, pour 2,9 % des ménages, ne pas pouvoir acheter de vêtements neufs faute de moyens concerne parents et enfants, indique par ailleurs l'INSEE qui distingue les comportements de privation au sein des ménages. En effet, dans certains d'entre eux parents et enfants “ne subissent pas le plus souvent le même degré de privation“, les adultes privilégiant lorsqu’ils le peuvent les dépenses destinées aux enfants, quitte à se priver eux-mêmes.

Familles nombreuses et monoparentales

“Le risque de privation varie fortement avec la taille de la fratrie“, analyse en particulier l'INSEE en ce qui concerne les facteurs qui en multiplient l'importance. Ainsi, le taux de privation des enfants uniques reste aux environs de 7 %, qu’ils aient entre 1 et 5 ans ou âgés de 11 à 15 ans, un taux équivalent si la famille compte deux enfants, mais qui atteint 17,1 % lorsqu’il y a trois enfants ou plus. “Les taux de privation ont diminué depuis 2009 quelle que soit la configuration familiale, poursuit l'institut, mais l’écart reste important, voire s’amplifie, entre les enfants de familles nombreuses et les autres."

Les enfants vivant en familles monoparentales sont les plus affectés par les privations, 25 % d’entre eux subissent au moins trois privations parmi les quinze répertoriées. D'ailleurs, les familles monoparentales “sont plus souvent touchées par la pauvreté, qu’elle soit monétaire ou non monétaire, que les autres ménages“, 42 % des personnes vivant en famille monoparentale étaient affectées par l’une ou l’autre pauvreté en 2019, soit le double de la population dans son ensemble.

Dernier point soulevé par l'INSEE, si les conditions de vie matérielles des enfants semblent s’améliorer au vu de la baisse de l’indicateur de privation, leur risque de pauvreté monétaire est un peu plus élevé en 2021 (18,7 %) qu’en 2009 (16,4 %).

La note ici

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