Vaccination contre le papillomavirus : Une annonce “qui surprend l'ensemble de la communauté scolaire, écartée de toute forme de dialogue“ (SNICS-FSU)
Paru dans Scolaire le vendredi 03 mars 2023.
“L'école est-elle vraiment le lieu adéquat“ pour vacciner les élèves de 5ème contre le papillomavirus dès la rentrée prochaine ? Le syndicat FSU des infirmiers-ères scolaires en doute. Par communiqué publié le jeudi 2 mars, il demande au ministère de la Santé d' “assumer ses responsabilités“, de “passer aux actes“ pour conduire “une politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves et de leur réussite scolaire“.
En cause, les “effets d'annonce“ suite à l'ouverture par la président de la République d'une future campagne “généralisée“ dans les collèges de France, ouverte sur la base du volontariat, et destinée à “éradiquer“ ce virus, et ce alors que “les familles n'attend(er)aient pas de l'Ecole qu'elle vaccine leurs enfants“.
Une audience est alors demandée au ministre de l'Education nationale, le SNICS-FSU soulignant l' “épuisement professionnel alarmant“ des personnels infirmiers qui “participent déjà très activement à la promotion de la vaccination, à l'éducation à la santé et à l'accès aux soins“ et qui se demandent comment ajouter une mission de plus, si ce n'est en abandonnant une de celles qu'ils remplissent déjà.
“Les instances de dialogue et de préparation de la prochaine rentrée se sont déjà réunies, sans créations d'emplois infirmiers“ et le SNICS-FSU refuse “que l'Etat charge l’Education nationale et ses personnels d'une mission supplémentaire à moyens constants".
L'organisation syndicale dénonce par ailleurs, au regard “de l'explosion des besoins de santé de la jeunesse", le ait que depuis de nombreuses années, les infirmières sont “écartelées entre plusieurs établissements d'enseignement scolaire“, ainsi que “l'effet saupoudrage“ de leurs actions “qui ne satisfait personne et finit par épuiser tout le monde.“