Mépris, demi-mesures, métiers en péril... La FSU lance un appel à la mobilisation le 17 janvier
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 13 décembre 2022.
Le ton monte à la FSU, qui annonce une journée d’action le 17 janvier pour les agent.e.s du service public d’éducation face à “un gouvernement qui casse les services publics et les droits sociaux“.
“Assez des demi-mesures, de la division entre les personnels qui seraient concerné.es par une revalorisation et les autres qui ne le seraient pas, du discours méprisant et mettant en péril nos métiers en prétendant définir des missions supplémentaires alors que les tâches se sont déjà considérablement alourdies, assez des projets méprisants contre les lycées professionnels, leurs personnels et leurs élèves“ déclare ainsi la centrale syndicale dans un communiqué publié mardi 13 décembre.
“Le budget 2023, constate-t-elle, prévoit des suppressions de postes qui vont se traduire par une nouvelle dégradation des conditions d’exercice des missions“, alors que le gouvernement poursuit “une politique fiscale qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation,…) et du financement de la transformation écologique“.
Revalorisation de missions annexes, attaques sur le statut, mise en concurrence des personnels... “Les éléments issus des premières réunions au ministère de l’Education sur le pacte confirment toutes nos inquiétudes“, poursuit-elle, tandis que le gouvernement “continue à nier la réalité“ : les personnels de l’éducation nationale sont “non seulement sous-payé.e.s“, mais aussi “épuisé.es“. C'est pourquoi “la réponse du ‘travailler plus pour gagner plus‘ est purement intolérable“, et sont inacceptables “des mesures qui visent à rémunérer l’épuisement et à accroître les inégalités salariales entre les personnels et notamment celles entre les femmes et les hommes“, estime encore la FSU.
En outre, le projet contesté de réforme de la voie professionnelle “s’inscrit dans ce contexte général de dévalorisation des missions d’enseignement“, et le discours selon lequel “les jeunes seraient mieux formé.e.s en entreprise qu’à l’école“ constitue “une régression inacceptable“.
Enfin, “aucun plan de revalorisation n’est amorcé pour l’ensemble des personnels qui concourent pourtant au service public d’éducation (AESH, AED, CPE, PSY EN, personnels d’administration, d’inspection, de direction, agents territoriaux, etc.)“, sans compter que le gouvernement “annonce là aussi un ‘travailler plus longtemps pour toucher des pensions réduites‘ avec un report de l’âge de départ ou un allongement des durées d’assurance qui seraient des reculs de nos droits“.
Le communiqué ici