Les services administratifs débordés, les personnels épuisés (A&I-UNSA)
Paru dans Scolaire le jeudi 17 novembre 2022.
Les personnels des services administratifs de l'Education nationale sont "sous haute tension, jusqu’à l’épuisement", estime A&I-UNSA. L'organisation syndicale estime que, depuis la rentrée de septembre 2022, le ministre de l’Education "lance des politiques très médiatisées sans prendre en compte les conséquences sur le travail nécessaire à leurs mises en place". Elle en donne trois exemples. Le recrutement massif d’enseignants contractuels "a engendré une masse de travail très importante dans les DPE (direction des personnels enseignants) et les DSDEN (les services départementaux) qui "connaissent actuellement une fuite des titulaires et donc un turn-over important sur les postes de gestionnaires". Ces agents contractuels doivent être formés par les personnels en place pour qui cette charge "se cumule avec la masse conséquente de travail. De plus, les personnels contractuels ne restent souvent que peu de temps car ils fuient vers d’autres administrations qui leur proposent des emplois mieux rémunérés et des conditions de travail plus acceptables. C’est une spirale infernale…"
A&I ajoute que "la situation a été si critique, que faute de moyens administratifs, les contrats et paies des enseignants contractuels n’ont pu être faits à temps et des classes n’avaient pas d’enseignants à la rentrée". Elle donne aussi l'exemple de la politique d’inclusion des élèves en situation de handicap qui entraine "un recrutement important d’AESH, à la fois pour de nouveaux élèves mais aussi pour le remplacement des AESH qui ont quitté leurs fonctions". Elle cite encore la bascule du logiciel de gestion Agora à un nouveau logiciel, RenoiRH... "Les gestionnaires concernés par ce cumul d’activités ont des journées de travail qui peuvent atteindre les 12 heures sur une période très longue (...). L’épuisement des personnels administratifs se concrétise par de nombreux arrêts maladie, des burn-out. Ces absences malheureuses ne font qu’amplifier les difficultés des services."