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9 lycées parisiens fermeront d'ici 2024, malgré un vote contre du CIEN

Paru dans Scolaire le mercredi 09 novembre 2022.

La fermeture partielle ou totale de sept lycées parisiens dès la rentrée 2023, et de deux supplémentaires en 2024, a été confirmée mardi 8 novembre par la Région Ile-de-France et le rectorat de Paris, réunis lors d'un Conseil interacadémique de l'Éducation nationale (CIEN).

Sept lycées professionnels sont concernés, Brassaï (15e), Armand-Carrel (19e), le site de Charenton de Théophile-Gautier (12e), le site Friant de Lucas-de-Nehou (14e), Suzanne-Valadon (18e), Charles-de-Gaulle (20e) et Jacques-Monod (5e) ainsi que deux lycées généraux et technologiques, Georges-Brassens (19e) et François-Rabelais (18e).

Le projet de fermeture de lycées professionnels était soumis à un vote du CIEN, pour lequel 23 votants sur 24 se sont prononcés contre, indique une intersyndicale (CGT educ'action, FNEC-FP-FO, FSU, SGEN-CFDT, SNALC, SUD, UNSA Education). En outre, les organisations ont “été frappé(e)s par le mépris complet du vice-président de la Région en charge des lycées, monsieur Chéron“, ainsi que par “son absence de réponses sur les raisons réelles de ce projet“. Selon elles, ce projet “est inacceptable“ car il fragilise la réussite et l'accès à un diplôme de ces lycéens.

L'intersyndicale se félicite en revanche que, face à “la manière brutale“ dont ils ont appris ces fermetures et passé leur “stupéfaction“, 400 manifestants, personnels, parents et élèves, se sont réunis devant le conseil régional d'Ile-de-France où se tenait le conseil pour une “forte mobilisation“ contre le projet incriminé.

De son côté, la Région IDF fait valoir par communiqué “un contexte de baisse historique des effectifs lycéens“, près de 8 000 places vacantes cette année, une tendance qui s'est “accélérée avec la crise sanitaire et le départ de nombreuses familles de la capitale“, et qui “pourrait atteindre 12 000 d’ici 2030 dans Paris“.

Elle parle également d'établissements “accueillant de faibles effectifs (780 au total, ndlr), dans des locaux souvent dégradés et vétustes qui demanderaient des moyens considérables pour être remis à niveau“.

Cette évolution démographique qui pour la Région “est à l’inverse de la tendance générale constatée dans le reste de l’Île-de-France“ donne lieu à un “plan de réorganisation“, à savoir des regroupements qui “se feront sans aucune suppression de places d’enseignement et même avec une augmentation de la capacité d’accueil en voie professionnelle".

Sont même évoqués “un enrichissement de l’offre de formation dans les lycées d’accueil“, une amélioration de l’accueil et des conditions d’enseignement des élèves “en les redéployant au sein de locaux neufs ou en très bon état“, avec par ailleurs “un accompagnement individuel“ qui sera proposé aux élèves et personnels lors de ces transferts.

En outre, “certains des sites fermés seront utilisés pour des usages scolaire ou éducatifs, en lien avec la Région pour accueillir des élèves en cas de travaux dans leur lycée“, et les autres “serviront à créer 1 000 places de logements étudiants ou d’internat à Paris, pour des lycéens ou des étudiants post-bac, qui accueilleront en priorité des filles et des étudiants dans des formations médicales ou paramédicales.“

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