Le SNMSU-UNSA dénonce une médecine scolaire “dégradée“ et devenue “inopérante“
Paru dans Scolaire le mardi 04 octobre 2022.
Les médecins de l’éducation nationale sont amenés "à travailler de façon dégradée et inefficace". "Nous désertons notre place auprès des élèves et des équipes éducatives, faute de temps. Nous perdons notre place au sein du système de santé, faute de visibilité", s'alarme le SNMSU. Le syndicat UNSA des médecins scolaires et universitaires dénonce le poids des missions administratives. Leur travail "devient une succession d’études de dossiers et d’avis donnés à distance pour tâcher de faire fonctionner au mieux les obligations de l’institution scolaire". S'y ajoutent "les nombreuses vacances de postes de médecins scolaires", 31 % de postes budgétaires vacants en 2018 selon le dernier rapport de la Cour des comptes (voir ToutEduc ici).
Le SNMSU ajoute que, "depuis plus de 10 ans, tous les observateurs décrivent un service rendu au public devenu inopérant", alors que "promouvoir la santé de l’enfant, c’est dépister, diagnostiquer efficacement en enclenchant des soins de première intention rapidement". Il estime qu' "il est grand temps de prendre des décisions politiques. (...) Il faut agir vite avant qu’il n’y ait plus aucun médecin scolaire en mesure de transmettre l’expertise acquise au cours d'années d'exercice au cœur de notre système éducatif."