Scolaire » Actualité

Enseignement professionnel : le SPELC rejoint l'appel à la grève, le SNEC-CFTC s'interroge

Paru dans Scolaire le mardi 04 octobre 2022.

Le SPELC (Fédération nationale des syndicats professionnels de l’Enseignement libre catholique) appelle à la grève le 18 octobre et s'oppose à "la 'mort' des lycées professionnels tels que nous les connaissons à ce jour". Seul le SNEC-CFTC, qui réunit ses instances ce 4 octobre, s'interroge sur sa participation à ce mouvement qui réunit l'ensemble des syndicats du public et donc la quasi totalité des syndicats de l'enseignement privé sous contrat.

Pour le SPELC, qui n'a pas la grève dans sa culture, "on n'a pas le choix". "La diminution des enseignements liée à cette nouvelle réforme de la voie professionnelle impactera les élèves alors qu’ils sont nombreux à être en difficulté scolaire. Elle impactera également les enseignants". Pour Régine Mahé, sa présidente interrogée par ToutEduc, les professeurs de lycée professionnel du privé sont, davantage que leurs homologues de l'enseignement public, "en grand danger", faute de possibilité de reconversion. "Ils ne peuvent pas aller dans des Greta", fait-elle notamment valoir. Elle évoque des enseignants "tellement pédagogues", "investis dans leur mission" et qui se sentent "déconsidérés", d'autant que la ministre déléguée à l'enseignement et à la formation professionnels, Carole Grandjean, à qui une audience a été demandée, n'a pas répondu à l'organisation syndicale. 

Le SPELC "ne s’oppose pas à une évolution du lycée professionnel", mais celle-ci ne doit pas "créer une concurrence entre les formations de l’Éducation nationale et celles de l’apprentissage en entreprise". Régine Mahé ajoute que vider les lycées professionnels de leurs élèves amènera aussi une diminution des orientations en BTS, et que les enseignants à ce niveau "se sentent également menacés".

Pour sa part, le SNEC-CFTC, qui a beaucoup d'interrogations, attend de "voir comment s'engage la discussion", mais pour l'instant, n'a pas non plus de réponse de la ministre déléguée. Il indique à ToutEduc qu'une réunion est prévue cette semaine au ministère de l'Agriculture, également concerné par cette réforme. Il sait aussi que ses adhérents ont "plus de mal à se mobiliser" que ceux d'autres organisations syndicales.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →