Le SNUEP-FSU évoque un “rejet massif de la réforme Macron“ chez les professeurs de lycées professionnels
Paru dans Scolaire le mercredi 21 septembre 2022.
“Le rejet de ce projet de réforme se confirme quand la volonté de la stopper s'affirme“, estime le SNUEP-FSU au regard des résultats de la consultation qu'il a menée en ligne depuis jeudi dernier auprès d'environ 1 300 enseignants de lycées professionnels (sans regard sur l'appartenance syndicale, ndlr).
Avec près de 9 professeurs sur 10 interrogés défavorables à l’augmentation de 50 % des périodes de formation en milieu professionnel (PFMP), à la fin des grilles horaires nationales, à “l’adéquationisme des formations“ (ouverture de filières au prisme des emplois proposés près de son lycée) ou encore à la présidence du Conseil d’administration par un chef d'entreprise, le syndicat FSU de l'enseignement professionnel considère que ceux-ci “s'inscrivent en faux face aux propos du président Macron qui prétend conduire son projet de réforme des lycées professionnels dans l'intérêt des jeunes et avec les personnels“.
Est ainsi décrite une “attaque frontale“ avec “des conséquences graves sur l’avenir des jeunes et sur nos métiers“, considérant que seuls 8 % des personnels questionnés imaginent les élèves dotés de bases professionnelles plus solides, quand 92 % estiment que la réussite aux examens ne s’améliorera pas.
En outre, les professeurs de lycée professionnel (PLP) “ne sont pas dupes quant à l’objectif à peine masqué du projet de réforme“, suppression de postes (pour 96 % d'entre eux) sans amélioration des conditions de travail des personnels (97 %).
De même, dans les rencontres syndicales, explique le SNUEP-FSU, les réactions des PLP sont “révélatrices d'inquiétudes profondes quant à l’avenir même de nos lycées professionnels“, et près de 4 personnes sur 5 interrogées (78 %) pensent qu'un plan national d'actions et de grèves est utile “pour sauver le lycée professionnel“.
A noter que 42 % des répondants sont professeurs d'enseignement général en lycée professionnel, 57 % d'entre eux se consacrent à l'enseignement professionnel et 1 % sont d'autres personnels (CPE, EPS, CDI...).
Le communiqué du SNUEP ici