Augmentation des salaires : Le SNES-FSU dénonce la “tromperie“ d'Emmanuel Macron dans son adresse aux enseignants
Paru dans Scolaire le lundi 19 septembre 2022.
Début, milieu ou fin de carrière ? Un calendrier pour janvier ou septembre 2023 ? Suite au mail envoyé par Emmanuel Macron à tous les personnels de l'Education nationale (voir ToutEduc ici), le SNES-FSU s'insurge contre une augmentation de 10 % des salaires pour tous les enseignants qui “comprendrait en réalité les augmentations via les primes Grenelle du précédent quinquennat“, et qui équivaudrait ainsi à “une moyenne“ sur les deux mandats du président.
Le syndicat FSU des enseignants du 2nd degré rappelle que “les primes Grenelle n’ont concerné que 52 % des personnels et avec des montants parfois dérisoires au regard des pertes accumulés ces 15-20 dernières années“, et il évoque “l’aveu d’une supercherie et d’un reniement“ d'Emmanuel Macron au regard “des promesses d’une augmentation sans conditions pour janvier 2023“ émises pendant la campagne électorale.
Revirements, paroles, caffouillages... Le SNES-FSU revient d'ailleurs sur les diverses déclarations du ministre de l'Education Nationale et du président réélu, qui “n'ont cessé de souffler le chaud et le froid sur le dossier des rémunérations“. Il dénonce surtout le flou (volontaire ou non) entretenu par le gouvernement, ses atermoiements, et parle même d'“arnaque“ et de “tromperie“ qui ne résulteraient finalement que de calculs politiques.
Pourtant, estime le yndicat, “il serait pour le moins paradoxal et inacceptable que tous les personnels ne soient pas concernés par une augmentation de salaires : cela reviendrait à aplatir la carrière, voire à remettre en cause le principe même de carrière, tout en alimentant l’augmentation des démissions en cours dans l’Education nationale.“
Pour rappel, la FSU, la CGT et Solidaires appellent “à la grève pour les salaires“ le 29 septembre.
Le communiqué du SNES-FSU ici